Tranquillity conciergerie : au service de la solidarité
Une conciergerie d’entreprises pas comme les autres, c’est le projet dans lequel un groupe d’étudiants en Master de Management des Organisations Sociales et Solidaires (MOSS) de l’Université de Lorraine a décidé de se lancer pour valider leur année. Les services seront assurés par des personnes en réinsertion et en coordination avec des associations. Une démarche pour encourager les entreprises à consommer solidaire !
Quatre étudiants, un projet de fin d’étude à mener, un concept original mêlant les deux tendances du moment, les services aux entreprises et l’Économie sociale et solidaire (ESS). C’est Tranquillity Conciergerie. Un projet conçu par Solange Ake, Sofiane Djouadi, Kévin Mangenot, Abel Henry Guillaume, étudiants en deuxième année de Master de Management des organisations sociales et solidaires (MOSS) de l’Université de Lorraine. Les étudiants doivent mener une réflexion sur la création d’entreprises et de structures solidaires, également présenter un projet en fin d’année. «Les structures d’insertion sont en général impopulaires, nous souhaitons créer des passerelles et mutualiser les ressources et les moyens », explique Sofiane Djouadi. Le concept de conciergerie d’entreprises, venu d’outre-Atlantique est arrivé en France il y a quelques années déjà et se développe surtout dans les grandes villes. C’est donc un pari audacieux dans lequel se lance la jeune équipe avec cette conciergerie solidaire..
Un acte citoyen
L’objectif est de faire travailler ensemble les structures d’insertion du Grand Nancy. Et d’intégrer des personnes éloignées de l’emploi. La structure, montée sous la forme d’un chantier d’insertion, proposera des services comme : le lavage et le repassage du linge, le pressing, les retouches et la livraison des repas au bureau. «Nous ciblons les indépendants, libéraux, mais également les PME de l’agglomération», explique Kevin Mangenot. La petite entreprise peut déjà compter Le Grand Sauvoy, L’ortie et Tricot Couture Service parmi ses partenaires. «Nous sommes en pleine phase de prospection, associations, chefs d’entreprise, nous rencontrons chaque semaine des partenaires potentiels», explique Abel henry Guillaume. Le principe est simple, les entreprises clientes paieront une adhésion et les salariés pour les services, à des prix alignés sur ceux du marché. «L’originalité de notre concept, son petit plus, c’est vraiment le côté solidaire, l’occasion pour les entreprises de faire un acte citoyen et qui peut s’inscrire dans leur démarche RSE», argument Solange Ake. Le business plan est bouclé, le projet en cours de finalisation, l’équipe s’attèle au démarchage de partenaires et à la chasse aux subventions. Prochaine échéance pour la jeune équipe, juin avec la présentation du projet au jury et le lancement officiel en septembre. Un projet aussi solide que solidaire !