Tractations à gauche: Bompard (LFI) dénonce "l'opposition systématique" du PS

Les négociations pour trouver un Premier ministre à gauche "sont confrontées à une situation de blocage", du fait de "l'opposition systématique" du PS, a dénoncé lundi le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard, appelant à s'accorder plutôt sur un nom...

Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, le 8 juillet 2024 à Paris © Alain JOCARD
Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, le 8 juillet 2024 à Paris © Alain JOCARD

Les négociations pour trouver un Premier ministre à gauche "sont confrontées à une situation de blocage", du fait de "l'opposition systématique" du PS, a dénoncé lundi le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard, appelant à s'accorder plutôt sur un nom pour l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale jeudi.

"En colère", Manuel Bompard a dénoncé "l'opposition systématique" et le "refus permanent, incessant du Parti socialiste de l'ensemble des propositions qui sont posées sur la table", après que le PS a rejeté samedi la candidature de la présidente de La Réunion Huguette Bello, proche des insoumis.

Mettant en cause le patron des socialistes Olivier Faure, Manuel Bompard juge que "depuis sept jours, il exprime une opposition totale à toutes les propositions qui sont faites autres que celles qui sont issues du Parti socialiste et en l'occurrence la sienne".

Pour le coordinateur de LFI, "il y a du côté du Parti socialiste un certain nombre de prises de position pour dire que finalement, ce qu'il faudrait faire, c'est commencer les renoncements sur le programme du nouveau Front populaire pour essayer de trouver une sorte de majorité avec des secteurs qui viennent du macronisme".

Jugeant que les négociations sur la recherche d'un Premier ministre "ne peuvent pas reprendre tant que le PS ne renoncera pas au blocage permanent qu'il met sur l'ensemble des candidatures qui incarnent la ligne de rupture portée par le NFP", Manuel Bompard propose donc de se concentrer désormais sur l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale qui aura lieu jeudi.

"Plutôt que de perdre du temps encore dans des palabres sans fin qui n'avancent pas et qui n'aboutissent pas (...), le nouveau Front populaire doit s'accorder immédiatement sur une candidature commune à la présidence de l'Assemblée nationale", insiste-t-il.

Et il dit accepter "que cette candidature à la présidence de l'Assemblée nationale ne soit pas issue de la France insoumise", "si c'est une condition nécessaire, injuste mais indispensable pour faire en sorte qu'il puisse y avoir un accord".

"Plus on va perdre du temps dans d'autres discussions et plus on va être fragilisé pour remporter cette première partie", explique-t-il. 

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