Toucher à la réforme des retraites est "une ligne rouge" pour les macronistes

La remise en cause de la réforme des retraites est une "ligne rouge" pour les macronistes, selon le député EPR (Ensemble pour la République) Sylvain Maillard, alors que cette question est un point d'achoppement...

Le député EPR Sylvain Maillard, à Paris, le 9 juillet 224 © JULIEN DE ROSA
Le député EPR Sylvain Maillard, à Paris, le 9 juillet 224 © JULIEN DE ROSA

La remise en cause de la réforme des retraites est une "ligne rouge" pour les macronistes, selon le député EPR (Ensemble pour la République) Sylvain Maillard, alors que cette question est un point d'achoppement pour la nomination du nouveau Premier ministre.

"Nous l'avons toujours dit, c'est une ligne rouge pour nous et c'est pas un plaisir de le faire (...), on n'a pas d'autre chemin que de faire en sorte de travailler un peu plus", a assuré l'ancien président du groupe macroniste à l'Assemblée nationale sur Franceinfo. 

"C'est pas de gaieté de cœur, c'est qu'il n'y a pas le choix. Qui voudrait faire autrement emmène la France et l'économie de la France dans le mur", a ajouté le député de Paris.

"Le nouveau Premier Ministre devra construire une coalition majoritaire avec les parlementaires. Je m'opposerai à toute suppression de la réforme des retraites ou de la loi immigration", a renchéri un autre député macroniste Benjamin Haddad sur France 2.

"Abroger la réforme des retraites, ce serait provoquer un chaos budgétaire", a assuré un troisième, Charles Rodwell. 

Honnie de la gauche et des syndicats, la réforme des retraites repousse l'âge légal de départ à 64 ans et est un totem du second quinquennat qui a valu à Emmanuel Macron des mois de crise sociale et politique, une image durablement écornée par le passage en force via un 49.3 à l'Assemblée et un sentiment persistant d'injustice dans l'opinion.

Ces prises de position interviennent alors que certaines voix dans le bloc central avaient fait preuve d'ouverture sur ce point pour favoriser l'hypothèse d'un Premier ministre de centre gauche comme Bernard Cazeneuve.

François Bayrou s'est dit dimanche "persuadé" qu'il est possible de "trouver mieux comme équilibre" et de "rechercher des meilleurs réglages" sur les retraites.

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait également affirmé dimanche qu'elle "ne ferme pas la porte" à des aménagements, se disant même "très favorable" à ce que l'on "rediscute un certain nombre de points" comme la pénibilité ou les inégalités femmes-hommes.

L'abrogation de la réforme des retraites est au cœur du programme du Nouveau Front populaire.

Le chef du Parti socialiste Olivier Faure s'est dit ainsi lundi prêt à faire "des compromis" avec les autres forces politiques, en dehors de l'abrogation de la réforme des retraites.

Si Bernard Cazeneuve l'obtient (l'abrogation), "alors je réfléchirai", a-t-il aussi déclaré à propos de l'hypothèse de la nomination de l'ancien socialiste comme Premier ministre.

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