Basée à Comines
Tôlerie Léger : Olivier Gimbert ouvre un nouveau chapitre
Un nouveau chapitre de l’histoire de la Tôlerie Léger s’est ouvert, en avril, avec sa reprise par Olivier Gimbert et son associé, Mathieu Willot. Rencontre avec le nouveau directeur général de l’entreprise installée à Comines.
Après un parcours au sein du groupe Agapes, regroupant la branche alimentation de l'Association familiale Mulliez, Mathieu Willot reprend la société Little suite en 2017, spécialisée dans la location d’appartements meublés de courte durée. Et lorsque l’opportunité de céder son entreprise se présente, en fin d’année dernière, il n’hésite pas longtemps car l’envie de vivre une nouvelle aventure entrepreneuriale est de plus en plus présente depuis quelques semaines. Le hasard, comme souvent, fera le reste.
Diversifier le développement commercial
Que faire désormais ? «Le monde de l’industrie m’a toujours attiré, même si je ne suis pas du métier, et présente des atouts comme des emplois majoritairement non délocalisables et des marchés porteurs. Je me suis associé avec un ami, Mathieu Willot qui est à la tête d’une société de routage, et nous avons commencé nos recherches et visité plusieurs entreprises. On voulait avant tout trouver une bonne équipe, jeune et compétente, c’était vraiment le premier critère». La rencontre avec Patrick Léger, fondateur de l’entreprise éponyme en 1990, sonne comme une évidence pour les deux associés.
Basée à Comines, l’entreprise compte un atelier de 2 000 m², 12 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 1,3 millions €. L’affaire est bouclée en l’espace de 8 mois. «Dès la première visite, nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose à faire ici» explique Olivier Gimbert. «Si le site est vieillissant, l’entreprise a une belle réputation grâce à ses compétences et son parc machines. Le projet est désormais de nous développer via le recrutement, même si c’est très compliqué sur notre secteur d’activité, ou via la croissance externe».
Dotée d’un fort savoir-faire et d’un parc matériel de qualité, la Tôlerie Léger est en effet renommée sur le marché de la fabrication et de la conception de pièces et d’ouvrages en métal, ainsi que sur le dépannage et la maintenance sur site. Elle s’adresse à une diversité de clients dans les domaines variés de la distribution spécialisée, du BTP, de l’industrie ou des collectivités, pour lesquels ses équipes interviennent sur tous types de pièces en métal, quelle que soit la taille, en petites et moyennes séries. «L’entreprise était managée à l’ancienne, elle fonctionnait bien ainsi mais nous souhaitons remettre de l’humain, du sens au travail, du plaisir, de la formation pour conforter les équipes et faciliter le recrutement. Dans notre feuille de route, nous allons également mettre en place un suivi de la productivité, qui n’existe pas aujourd’hui, et diversifier notre développement commercial. Historiquement, l’entreprise est présente auprès des industriels de la vallée de la Lys, l’objectif est donc de varier notre portefeuille clients et travailler, à termes, sur de la plus grande série pour avoir davantage de fonds de roulement ; et développer par ailleurs le chiffre d’affaires sur les chantiers, ce sont des besoins exprimés par les clients rencontrés ces dernières semaines, depuis la reprise de l’entreprise, sur lesquels nous sommes en capacité de répondre».
Un plan d’investissement de 300 000€
À moyen terme, le déménagement dans des locaux plus modernes et spacieux, propices à répondre à la croissance souhaitée et attendue par les deux associés, est également envisagé. «D’ici 2 à 3 ans» précise Olivier Gimbert, «tout en restant dans le coin, mais ça me parait incontournable pour gagner du temps de production et de nouveaux marchés. Nous allons également déployer un plan d’investissement sur les deux prochaines années afin de renouveler notre matériel, environ 300 K€ à partir de la fin de l’année».
Un développement confronté à une problématique majeure, comme pour de nombreux industriels du territoire : le recrutement. «Je cherche 5 à 6 personnes, mais comme je l’ai dit c’est compliqué de trouver du personnel qualifié dans nos métiers. C’est un frein, ça limite notre développement… mais c’est pour tout le monde pareil et on ne peut pas se permettre de surpayer pour attirer les personnes compétentes». Quoi qu’il en soit, ce nouveau chapitre de l’histoire de la Tôlerie Léger s’ouvre avec ambitions et optimisme. À suivre…