TolArtois souffleses 50 premières bougies
A Béthune, les salariés de TolArtois ont fêté récemment les 50 ans de leur entreprise. L’occasion de revenir sur une aventure industrielle et d’évoquer l’avenir d’une entreprise qui fait vivre 230 familles du Béthunois.
Fondée en 1961 à Béthune par André Krotoff, TolArtois est créée à Béthune dans le cadre de la reconversion du bassin minier. La société qui était initialement spécialisée dans la perforation de tôles en métal, se diversifie rapidement dans la production de différents produits, notamment les caillebotis, les sols industriels de sécurité et plus largement dans la fabrication des chemins de câbles. “André Krotoff a créé cette entreprise alors qu’il avait déjà 54 ans. Ingénieur Icam, il s’est fait aider par des collègues de promotion pour démarrer son activité”, précise Jean-Hubert Petit, responsable marketing et communication de l’entreprise. Puis, André Tarnus, qui faisait partie de l’entreprise, prend la relève pour la développer dans ses trois métiers. A son départ en retraite, il est alors remplacé par Stéphane Lempin, directeur industriel depuis cinq ans. “En 1997, nous avons changé de nom pour devenir Tolméga suite à la fusion avec le groupe Mécaflon basé au Havre”, poursuit Jean-Hubert Petit. En 2004, Tolméga cède l’activité caillebotis à la société allemande Meyser. Entretemps, TolArtois devient une marque, la filiale de Tolméga conserve, quant à elle, la partie perforation de tôles pour le bâtiment. “Enfin, en 2007 Tolméga a fusionné avec CES, pour devenir CTS (Cable Tray systems).”
Aujourd’hui, le site de Béthune emploie 230 personnes. Il comprend un laboratoire de recherche développement ainsi qu’un bureau d’études, mais aussi toute la partie commerciale et ressource humaine. La filiale est complètement indépendante.
Pur player. Les clients de l’entreprise sont pour la plupart des entreprises du second oeuvre du bâtiment via les prescripteurs que sont les architectes. Les produits de CTS sont vendus sous trois marques : Tolméga pour tout ce qui concerne les produis dédiés au bâtiment, CES et Neidax pour les chemins de câbles qui sont revendus en direct ou par l’intermédiaire de distributeurs de matériaux à des électriciens. “Notre entreprise est implantée sur 60 000 m² pour 30 000 m2 de bâtiments couverts. Nous avons des process en ligne qui consomment beaucoup d’espace”, développe le responsable de la communication de l’entreprise, tout en évoquant les pièces volumineuses qui sont produites : un chemin de câbles mesure entre 3 et 4 mètres de long ! On retrouve les produits de TolArtois un peu partout en Europe, en Afrique ou encore au Moyen-Orient, dans les pays du Golfe. “Mondialement, nous avons un peu plus de 200 concurrents. En France, ils sont 6 et en Europe, 60. Nous sommes ce que l’on appelle un pur player dans nos métiers et avons pour objectif de continuer à nous développer tant en France qu’en Europe.” TolArtois vendant essentiellement ses produits en B To B, la société n’est pas très visible en région. “Le ticket d’entrée est beaucoup trop élevé juste pour la région. Notre terrain s’étend bien au-delà des frontières nationales : il est mondial”, conclut Jean-Hubert Petit.