To bio or not bio….
La bio-mania a du plomb dans l’aile ! Une baisse des ventes de 5 % des produits bio enregistrée depuis un an et cela va crescendo depuis ces dernières semaines au point même que certaines enseignes spécialisées dans ce marché, environnemental, sociétal mais surtout juteux, tirent le rideau.
La grande distribution, qui a vu à l'époque une manne de marché certaine à s’approprier, baisse également la voilure. Certains mastodontes consuméristes abandonnent tout simplement leurs espaces dédiés. Baisse du pouvoir d’achat, difficulté pour le consommateur de s’y retrouver réellement dans les différents labels et appellations présentes, sans parler des opérations marketing et de communication sur la notion même de produits bio, autant de raisons qui aujourd’hui commencent à avoir un effet dévastateur sur bon nombre de filières. «Le comportement du marché du bio préoccupe l’ensemble des acteurs de l’agriculture biologique», assure la Confédération paysanne dans un communiqué publié le 4 mai dernier soulignant le déséquilibre à venir entre l’offre et la demande bio. Dans l’Hexagone, près de 13 % des fermes sont aujourd’hui engagées dans ce mode de production, ce qui fait d’ailleurs de la France le premier pays européen de ce mode de production. Dans la région, d’après les chiffres de la Chambre d’agriculture (de 2020), près de 9 % des exploitations sont engagées dans une démarche bio soit environ 4 000 structures. Les filières les plus représentées en matière de surface sont l’élevage (principalement bovin, lait et viande) et les grandes cultures. Déjà l’an passé, les produits dits bio commençaient à légèrement être boudés par le consommateur. Pendant la crise sanitaire et notamment lors des confinements, le marché du bio mais surtout des produits locaux, version circuit court, qui ne sont pas forcément bio (je sais il faut suivre) avait connu un regain voire une quasi-explosion. De retour à une quasi-normalité, les commandes de paniers bien garnis des petits producteurs locaux ont tout simplement chuté d’une façon vertigineuse. Les bonnes vieilles manières de consommer sont revenues au galop et tant pis pour la planète et encore plus sur ce que le consommateur a dans son assiette ou frigo. Les adeptes de «boboland» ont du souci à se faire...