Communauté de Communes Pévèle Carembault
Terrabùndo : une conception bioclimatique, vitrine du futur
Les élus de Pévèle Carembault veulent faire de leur agglomération «une campagne moderne» et «une terre d’avenir». Des mots qui résonnent à l’heure de l’inauguration de Terrabùndo, le premier bâtiment public du territoire dédié à l’économie circulaire et référencé Cradle to Cradle®*. Zoom sur ce projet.
«Terrabúndo, de par sa conception et sa vocation, est un bâtiment exemplaire» a affirmé fièrement Luc Foutry, président de la Communauté de Communes Pévèle Carembault, lors de l’inauguration de ce nouvel espace dédié aux entrepreneurs désireux de travailler, d’échanger et de se former autour l’économie circulaire.
Il est vrai que pour cet édifice, construit en bois et en paille, les efforts menés par les architectes et les entreprises du territoire sont à saluer. «Terrabúndo a été conçu selon les principes exigeants du référencement international Cradle to Cradle®. Notre mission, avec tous nos partenaires, était de construire un bâtiment avec une empreinte positive, tout en s’inspirant de la nature et c’est chose faite !» a poursuivi le président de la Communauté de Communes Pévèle Carembault, ravi de faire visiter les bureaux et l’espace de coworking, aménagés avec du mobilier de récupération.
Une conception bioclimatique
Le bâtiment de 1 400 m², situé sur la commune d’Ennevelin, a coûté 5 millions d’euros. 50% des travaux ont été financés par des subventions de l’Europe (1 967 597 euros), de l’Etat (58 800 euros) et de la région (590 167 euros). L’agglomération n’a pas hésité à mettre la main à la poche afin de construire ce bâtiment qui doit aussi servir de vitrine pour le futur. «Les entreprises qui ont participé au chantier ont beaucoup appris. Elles ont développé de nouvelles compétences qu’elles vont mettre en avant dans leurs futurs projets» assure Luc Foutry, qui espère que Terrabùndo inspirera rapidement la construction d’autres structures vertueuses.
Côté terrain, l’ossature du bâtiment public est en bois. 4 500 bottes de paille de 36 centimètres ont été nécessaires pour réaliser l’isolation des murs et de la toiture. «La paille crée un déphasage. Quand la chaleur arrive sur la paroi, elle met 24 heures à traverser le mur» explique Anne-Sophie Garbe, architecte et co-gérante du Cabinet d’architecture Maes. Quant au béton utilisé pour les fondations, il est bas carbone. «Nous avons également décidé de monter des murs de briques en terre crue. 55 tonnes ont été utilisées. La terre crue absorbe la chaleur pour la rediffuser ensuite» ajoute Anne-Sophie Garbe. À cela s’ajoute un puit canadien pour la ventilation, une chaufferie à granulés et 525 m² de panneaux photovoltaïques sur le toit, entre autres.
Un écosystème fertile
L’inauguration passée, 10 entreprises vont à présent intégrer les bureaux et l’espace de coworking. «Nous avons sélectionné dix entreprises sur les vingt-six qui se sont présentées à nous. Ces entités locales ont toutes la volonté de développer leur ancrage local, de se former ou d’approfondir leur approche de l’économie circulaire, de créer un réseau dynamique et de réduire leur impact carbone» précise le président de Pévèle Carembault. Parmi elles, on retrouve par exemple : Benoit Boonaert, qui est consultant en ingénierie pour l’économie de l’eau ou encore Émilie et Tony Raul de Garoma Rénovation, qui sont des entrepreneurs spécialisés dans l’isolation. «Au total, 52 postes seront occupés. Il reste une vingtaine de places» confie Luc Foutry.
Mais le bâtiment Terrabùndo est évolutif. Il est conçu pour être facilement démonté ou agrandi. Au besoin, sa structure permet d’ajouter 230 m² supplémentaires et de doubler le nombre de postes. «Nous pouvons le faire passer de 52 à 84 postes» assure l’architecte. Terrabùndo, une démarche bas-carbone et circulaire, à suivre.
* La certification Cradle to Cradle® (C2C) est la certification internationale de référence en matière d’économie circulaire.