Catalyseur de la transition écologique
Terra Academia sur les rails avec l'ouverture d'un premier campus à Arras
La nouvelle école Terra Academia, dédiée aux métiers de la transition écologique, ouvrait officiellement ses portes à Arras le 18 mars dernier. Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l'Education Nationale, avec l'entreprise Véolia, sont à l'initiative de ce projet d'école, ou plutôt d'accélérateur comme il se définit, qui prévoit d'ici à 2030, une quinzaine de campus à l'échelle nationale. Décryptage.
400
000. C'est le nombre d'emplois dont aura besoin la France d'ici
quelques années pour opérer une transition écologique. Terra
Academia, qui vient officiellement d'être lancée, a donc une
véritable carte à jouer. «Nous sommes à la fois une
école et un accélérateur de la transition écologique. Notre
ambition à horizon 2030 est de former 60 000 personnes et de sensibiliser 100 000 jeunes» indique Jean-Michel Blanquer,
président de Terra Academia.
Cette
école a ainsi pour vocation d'essaimer un peu partout sur le
territoire national. Une quinzaine d'établissements devrait voir le
jour d'ici à trois ans, non pas au cœur des grandes métropoles
françaises mais plutôt dans les villes intermédiaires. Le deuxième
campus ouvrira ses portes à Deauville en Normandie en septembre
2024. Un maillage national prévu donc avant d'exporter le modèle
d'ici cinq ans à l'international : «Nous souhaitons
donner une orientation internationale à Terra Academia grâce
notamment à de futurs partenariats avec des écoles renommées à
travers le monde» confirme l'ex-ministre de l'Education Nationale.
Large
spectre
Le
campus d'Arras, qui s'appuie sur une équipe d'experts scientifiques
ainsi qu'une équipe pédagogique, proposera à la fois des
formations initiales – accessibles via parcoursup dès octobre 2024
–, des formations continues ainsi que des parcours à destination des
personnes en reconversion professionnelle ou encore en décrochage
scolaire. «Terra Academia n'est pas une bulle mais une
école qui s'adresse à tout le monde, à la fois jeunes et adultes»
insiste Jean-Michel Blanquer.
L'objectif
est de compter une centaine d'étudiants dès la rentrée 2024-2025.
Cette école nouvelle génération prévoit un mix entre formations
gratuites et payantes, et entre formations physiques
et à distance. «C'est
le début d'une aventure innovante. L'ambition de Terra Academia est
impressionnante : celle de s'attaquer aux deux grands défis du
siècle, à savoir le défi des compétences et le défi de la
transition»
déclare Christophe Béchu, ministre
de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Coalition
d'entreprises et de collectivités
Le
président de Région, Xavier Bertrand, s'est lui félicité de
l'ouverture du campus à Arras : «Nous sommes dans une
décennie de transformation accélérée, Terra Academia est une
formidable opportunité pour notre territoire». Même son de
cloche pour le maire de la ville, Frédéric Leturque : «Le
monde est en transformation puissance 10. Terra Academia doit aider
les habitants à comprendre le monde dans lequel on évolue. On se
retrouve dans dix ans afin de mesurer les progrès». De
son côté, Jean-Michel Blanquer a rappelé l'enjeu à la fois
quantitatif et qualitatif : «On aimerait en effet voir
les retombées sur les habitants, c'est ce qui a du sens pour Terra
Academia».
Si Véolia joue un rôle de moteur en tant qu'entreprise fondatrice, le géant du traitement de l'eau et des déchets – 55 000 salariés en France dont 3 500 apprentis – est rejoint dans l'aventure par tout une armada d'entreprises partenaires. On retrouve parmi elles EDF, Dassault Systèmes ou encore Adéo. Toutes pourront s'appuyer à terme sur les futurs talents de Terra Academia pour relever les défis de la transition écologique. La machine est en route...