Surréalisme et subversion
Découvert en 1984 avec le sidérant Pouvoir des folies théâtrales, Jan Fabre n’a cessé depuis de tracer un sillon unique dans le paysage théâtral mondial. Après la monumentale épopée Mount Olympus (vingt-quatre heures de représentation !) présentée la saison passée, il revient avec une ode électrisante et déjantée à son pays natal. A l’image du maestro italien avec Fellini Roma, Jan Fabre célèbre ici son propre pays complexe et insolite à travers le théâtre et la danse. «Plus que le mot, c’est l’image qui sert ici de guide, confie le metteur en scène. Un petit pays, ça vous oblige à regarder bien au-delà des frontières. Dans ses limites, le chemin de l’évasion passe par l’imaginaire. Ciels gris et pluie constituent une prodigue toile de fond. Et l’art visuel peut s’épanouir. Le Belge découpe la réalité en vignettes. Il adopte le clin d’œil immortalisé de ses personnages de BD préférés. Avec son humour capricieux, il vous démonte et vous désarme. En guise d’armure, de l’ironie, jamais de cynisme. Personne ne se moque autant des Belges que lui-même.» Avec une distribution de performeurs et de musiciens internationaux, Jan Fabre part à la recherche de l’identité belge et brosse l’éclatant portrait fragmenté de «ce pays difforme, déformé, déplacé (qui) constitue le magnifique centre de l’Europe.»
Représentations du 21 au 23 février à 19h à la Rose des Vents, boulevard Van Gogh à Villeneuve d’Ascq. Renseignements et réservations au 03 20 61 96 96 ou sur www.larose.fr
Puis les 20 et 21 avril à 19h au au Kaaitheater, 20 square Sainctelette à Bruxelles. Renseignements et réservations au 00 32 22 01 59 59 ou sur www. kaaitheater.be