Sur tous les fronts…

(c) : Ewattch
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Commémorer, c’est bien. Se souvenir, c’est nécessaire et légitime. Agir c’est mieux. Facile à dire et encore plus à écrire, mais important à rappeler. La semaine dernière tout le monde (ou presque) s’est rassemblé, c’est ce que l’on fait de mieux dans l’Hexagone : se réunir, pas vraiment en masse en y regardant bien, pleurer, se consoler en se remémorant ces instants terribles du 7 janvier 2015 et les victimes des attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher, prémices aux massacres du 13 novembre dernier dans les rues de Paris et de sa banlieue mais aussi à la situation actuelle où se trouve le pays. Discours d’union sacrée, de solidarité. C’est beau un peuple uni mais il faudrait vraiment que cela dure et pas uniquement dans les dires mais également dans les faits, dans nos actes. L’état d’urgence perdure, se renforce et il prend d’autres formes comme celui de l’état d’urgence économique et social. Ce 18 janvier, François Hollande, le président de la République, a présenté son ultime plan pour l’emploi de son quinquennat. Un plan qui se doit être «une loi d’urgence audacieuse» comme en ont appelé de leurs souhaits bon nombre de fédérations patronales avec en ligne de mire, la volonté de voir l’instauration d’un contrat de travail plus souple et une intensification de la prise de conscience de la nécessité d’entreprendre. La mise en place d’une politique économique pour l’emploi et non plus une gestion sociale du chômage apparaît pour beaucoup comme le seul sas de sortie. L’ultime alternative pour espérer rebondir et ne pas continuer à sombrer. Cet électrochoc recherché doit se faire dans un climat tendu où l’urgence de l’urgence demeure l’éradication totale de la menace terroriste. Une guerre dans la guerre. Vaincre sur un front pourra, sans nul doute, permettre une avancée victorieuse sur l’autre. Encore faut-il que les différents protagonistes s’accordent !