Sun’R vise le printemps 2018

Le groupe, spécialisé dans l’utilisation de l’énergie solaire, a obtenu un premier permis pour 15 hectares sur l’ancienne friche militaire rachetée par la Communauté d’agglo de Cambrai…

Montage photographique réalisé par Sun'R.
Montage photographique réalisé par Sun'R.

Montage photographique réalisé par Sun’R. Des installations fixes.

Le site de Niergnies, au sud de Cambrai, est notamment connu en tant que friche de base aérienne militaire… Ces terrains se remplissent toutefois puisqu’un golf a récemment été aménagé près de l’aérodrome et de l’aéroclub. À cheval sur Niergnies et Séranvillers-Forenville, ils ont été rachetés à l’État en 2011 par la Communauté d’agglomération de Cambrai. En tout, ils représentent environ 310/320 ha. Autre projet : en 2010, la CAC était en contact avec la société allemande Enertrag, pressentie pour réaliser une centrale photovoltaïque. Jusqu’à ce que le dossier, suivi par la CRE (Commission de régulation de l’énergie), l’autorité administrative chargée de réguler les marchés et les projets, change d’opérateur. Le relais a été pris par le groupe français Sun’R et, fin octobre, cette dernière et les élus intercommunaux ont donné le coup d’envoi officiel du nouveau projet.

Un groupe spécialisé

Le groupe, créé en 2006, implanté notamment à Lyon et à Paris, est à la fois développeur et producteur. Sur son site, Sun’R explique qu’il «loue pendant 30 à 40 ans des terrains constructibles, dédiés aux énergies renouvelables par les règlements d’urbanismes locaux ou dégradés, selon la définition du cahier des charges de la Commission de Régulation de l’Energie». Ces terrains, dit-il, sont souvent des sites pollués, d’anciennes mines ou carrières, des friches industrielles, délaissés, etc. Ou, comme à Niergnies, des aérodromes en partie désaffectés. Ludwig Mangin, secrétaire général de l’entreprise, précise qu’un permis pour 15 premiers hectares a été obtenu mais qu’il y en a encore quatre à décrocher puisque le projet est divisé en cinq tranches. «Le problème numéro un à résoudre, dit-il, c’est le raccordement jusqu’à un poste source». Le projet doit tenir compte des délais imposés par Enedis (ex-ERDF) et doit composer aussi avec les projets éoliens qui, dit-il, «saturent les réseaux…» Le poste source de la première tranche est celui de Riez, à Proville.

Rendez-vous en 2018

L’échéancier actuel prévoit, a priori, une mise en service vers la fin du printemps 2018. Pour l’opérateur, l’investissement, de 10 millions, est réalisé pour une période contractualisée de trente ans (20 % de fonds propres et 80 % en prêts bancaires, précise M. Mangin). L’électricité produite sera, bien sûr, vendue à EDF. Dans le cas de Niergnies, il s’agira d’une centrale photovoltaïque au sol, gérée par une société spécialement créée. Le parc sera composé d’environ 35 000 panneaux installés sur des structures fixes. Sur les 15 ha, la centrale produira l’équivalent de la consommation annuelle de 1 900 foyers (8 000 habitants). Cela représente une puissance d’environ 10 MW (une éolienne industrielle produit 5 MW). Si les cinq tranches sont bien autorisées, la puissance atteinte serait de 50 MW. Si ces installations génèrent peu d’emplois nouveaux, elles rapportent loyers et taxes. Ces dernières seraient de l’ordre de 100 000 € pour les collectivités.