Suez a inauguré son Centre Visio des Hauts de France

Ce centre de pilotage des services de l’eau et de l’assainissement concerne en fait sept départements. Contrôle, surveillance, mesures et gestion se font avec l’outil numérique.

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Dans le Centre Visio, le grand écran de la salle de télé-contrôle.

Le nouvel immeuble construit dans le Parc des Rives Créatives de l’Escaut. Le Centre Visio loue le premier étage.

De gauche à droite : Bertrand Camus, directeur général Eau France de Suez (au micro), Arnaud Bazire, directeur régional Hauts de France et Mohammed Abdoune, secrétaire général de la sous-préfecture.

Le groupe Suez fait partie, avec Véolia et Noréade, des opérateurs de l’eau (et de l’assainissement) qui se partagent le territoire dit des Hauts de France. Dans le cadre d’une stratégie nationale de développement de ce type d’installations, le groupe vient d’inaugurer, le 7 décembre, son «Centre Visio» pour la région : il est locataire du premier étage d’un nouvel immeuble construit dans le Parc des Rives Créatives de l’Escaut, près de la Cité des Congrès et de la Serre Numérique, à Anzin.

Cette plateforme de 45 personnes pilote et télé-contrôle, avec des outils numériques, les réseaux d’eau potable et d’assainissement du territoire, dans le cadre de contrats passés entre le groupe et des collectivités locales.

 

Regroupement et optimisation

 

Pourquoi là ? Bien sûr, il y a un environnement immédiat tourné vers les nouvelles technologies et la fibre optique mais Bertrand Camus, directeur général Eau France de Suez, explique aussi que l’opérateur est «historiquement présent à Valenciennes»… Les nouvelles technologies ont permis de regrouper et de centraliser des activités qui étaient auparavant réparties dans les agences du groupe Suez. Buts : optimiser l’activité, les coûts d’exploitation ainsi que le travail des agents sur le terrain.

 

Un système de capteurs

 

Le territoire, contrôlé et géré par ce Centre Visio du groupe Suez, est plus vaste que les Hauts de France puisqu’il comprend également le Val d’Oise et la Seine et Marne. Le fonctionnement du centre en question repose sur un système de capteurs qui assurent une surveillance «cartographiée» du territoire.

Le site d’Anzin contrôle à distance les installations (usines, canalisations, compteurs, stations, châteaux d’eau, forages…) ; permet de détecter, plus vite, les fuites et anomalies, comme des pollutions ; effectue des mesures (niveau des nappes, qualité de l’eau) ; et, bien sûr, il a la capacité d’organiser, de façon plus efficace, les interventions des agents d’exploitation…

Les nouvelles technologies permettent aussi de croiser les informations recueillies avec celles d’autres services tels que Météo France, en cas de risques d’orages et d’inondations par exemple, des événements qui peuvent affecter le fonctionnement du réseau.

Les collectivités pourront être informées très rapidement, via des applications, sur les données relevées dans la partie de réseau qui les concernent

Données pour les clients

 

Les collectivités pour lesquelles intervient l’opérateur peuvent aussi être informées, très rapidement, via des applications, sur les données relevées dans la partie de réseau qui les concernent. Les usagers auront également accès à des informations, notamment le suivi de leurs consommations. Deux plateformes de gestion sont ainsi alimentées : «Tout Sur Mon Service» pour les collectivités clientes et «Tout Sur Mon Eau» pour les clients particuliers desservis.

Suez Hauts de France en quelques chiffres

 

Le Centre Visio des Hauts de France représente, selon les chiffres figurant dans les documents de communication : 210 délégations de service public, 180 installations d’eau et d’assainissement, 5 380 km de réseaux d’assainissement, 9 000 km de réseau d’eau potable, 1,3 million d’habitants desservis en eau potable. Suez Hauts de France représente, tous services compris, 990 personnes, avec une direction régionale à Lille et cinq agences situées à Douai, Dunkerque, Valenciennes, Creil et Compiègne. Près de 170 000 compteurs dits intelligents devraient être installés dans le périmètre d’ici 2020. Quant à l’impact de l’arrivée des nouvelles technologies sur les consommations et les factures, il est pour l’instant difficile à apprécier.