Spyland pourrait s’installer à Calais et investir 500 millions d’euros
Le Calaisis fait des pieds et des mains pour que se réalise, zone du Virval, un parc d’attractions basé sur l’espionnage. Les élus locaux ont assisté à la signature d’un pacte de préférence entre Adevia, porteur foncier pour la communauté d’agglomération du Calaisis, et Noraparc, entreprise chargée de réaliser un projet de 500 millions d’euros d’investissements.
C’est devenu l’antienne du territoire : Spyland créera plus de 1 000 emplois directs… En discussion depuis quelques mois avec les dirigeants de la société Noraparc créée pour réaliser un parc d’attractions sur le thème de l’espionnage à Calais, l’agence de promotion Calais promotion et Cap Calaisis ont passé un seuil avec la signature du pacte de préférence entre Adevia et Noraparc. Cette dernière détient la licence d’exploitation de la marque Spyland, actif d’Amusement Venture Park, la société américaine qui a créé le concept et qui attribue ses licences d’exploitation dans le monde. Et la France a vocation à voir s’implanter un parc. Quatre sites avaient été présélectionnés par Noraparc, dont Calais qui a finalement été retenue. Mais rien n’est encore définitif dans ce dossier. Si 41,5 hectares sont gelés le temps du pacte de préférence (neuf mois), le plus difficile est à venir pour les promoteurs du projet. L’investissement serait de 500 millions d’euros… Le site contiendrait un hôtel de 500 chambres. “Toutes les conditions préalables
à la rencontre de ce projet avec ses investisseurs sont réunies” a déclaré Bertrand Eliard, dirigeant de Noraparc. Mais aucune indication sur l’identité du ou des financeurs n’a filtré.
Rien de définitif. “L’un de nos éventuels investisseurs ne compte pas passer par l’emprunt”, sourit encore le dirigeant. L’étape que viennent de franchir les partenaires signataires du pacte de préférence n’est importante que si les investisseurs suivent rapidement. Le prix du foncier n’a pas été rendu public mais il avoisinerait 45 euros le mètre carré non aménagé selon une source proche du dossier. Un conseil communautaire devrait le valider à la rentrée. “Nous nous devons d’être transparents sur ce dossier” a affirmé Michel Dagbert, président d’Adevia, qui reste “vigilant sur les autres projets du territoire”. Spyland pourrait amener un flux de visiteurs évalué entre 1,2 et 1,9 millions de visiteurs par an. Patrick de Saint-Simon, directeur de Noraparc, a surenchéri : “Calais est un endroit où l’on peut gagner de l’argent.” Les élus sont contents quoique quelque peu anxieux devant l’énormité du projet.