Spyland continue de peser sur l'ambition touristique du Calaisis
La communauté d'agglomération du Calaisis (CAC) fait face à un vrai désappointement avec l'abandon du projet Spyland (parc à thème avec une fréquentation attendue de 2 millions de visiteurs par an, pour un financement de 500 millions d'euros) qui devait générer 3 000 emplois selon Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais.
C’est déjà l’heure du bilan pour l’équipe communautaire reconduite après le scrutin de mars dernier, quant au dossier phare dont parlait Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais et présidente de l’agence Calais promotion, il y a un an : «Nous sommes très proches d’aboutir sur Spyland.» Dès la rentrée de septembre 2013, l’équipe fortement préssentie de Noraparc se déchirait et l’agglomération calaisienne récupérait l’un de ses cadres pour embrayer sur un autre projet (voir nos précédentes éditions)… Des études avaient été lancées et financées, mais leurs conclusions ne semblent toujours pas parvenues à Calais promotion. C’est dans ce contexte que doivent être comprises les trois délibérations du dernier conseil communautaire du 20 juin dernier, sur des avenants à la convention publique d’aménagement de la zone d’activité du Virval qui doit accueillir un parc touristique très probablement redimensionné à la baisse. L’agglomération calaisienne repousse la durée de la concession avec l’aménageur Territoire 62 (ex-Adevia) jusque fin 2017. Le timing n’est pas bon et le parc à thème ne semble pas prêt de sortir de terre.
Participations de la CAC doublé et relance d’études… Seconde délibération : le financement. «Au regard des éléments requis pour l’acceuil du parc à thème, l’opération appelle une participation globale de l’Agglomération de 11,47 millions d’euros» lit-on dans les documents de la CAC. Il semble que la Ville de Calais soit sortie du financement et laisse l’Agglomération seule si l’on en juge le quasi-doublement de la quote-part de cette dernière dans l’opération. Enfin, la participation au fonds d’étude «parc à thème» a fait débat avec l’opposition socialiste et communiste. Depuis le début 2013, la CAC contribue à un fonds qui réunit des partenaires privés intéressés par l’opération. (Re)lancée au printemps dernier, une étude (septembre 2013/avril 2014) «a permis de produire un avant-projet détaillant le master-plan du projet et les enjeux financiers. La deuxième phase des études de faisabilité à lancer doit permettre à présent de préparer le dossier technique servant de base au dépôt du permis de construire en 2015 au plus tard, ainsi que la recherche d’investisseurs privés consolidant le business-plan du projet établi». L’exécutif a demandé une rallonge de 200 000 euros pour poursuivre les études. L’an dernier, 100 000 euros avaient été affectés à la première étude pour Spyland. «Vos nouveaux partenaires − IDID, société prestataire des nouvelles études − ont un capital social ridicule et sont immatriculés à Honk Kong. Avant de voter une nouvelle subvention, nous voulons faire le bilan des premières études», a déclaré Jacky Hénin. Etudes qui ne sont donc toujours pas parvenues chez Calais promotion.