Sous l’œil gourmand
Propriété de l’une des favorites du roi Stanislas, la comtesse de Bressey au XVIIIe siècle, l’hôtel de Guise à Nancy vient tout juste d’achever sa mue. Entre tradition et modernité, les 49 chambres de l’établissement ont toutes été rénovées. Certaines rendent hommage au peintre Fragonard. Celles-ci, à n’en pas douter, nous envoient directement au pays des rêves.
Rares sont les Nancéiens à avoir poussé la porte de l’hôtel de Guise ! Pourtant le lieu vaut le détour. Si la façade semble sans prétention, le visiteur ou plutôt le client, se retrouve une fois le sas d’entrée franchi, plongé quelques siècles plus tôt. Certains doivent imaginer voir arriver une soubrette… Or, il n’en est rien, l’hôtel de Guise et ses trois étoiles ont bien les fondations ancrées dans le XXIe siècle. Ses propriétaires, qui l’ont acquis en 2008, ont su lui donner une nouvelle jeunesse après une longue phase de travaux sans lui faire perdre son âme.
Quatre ans de travaux
«Les propriétaires ont souhaité reprendre chaque chambre une par une. Mais si nous voulions rénover l’hôtel, nous ne pouvions pas le fermer. C’était inenvisageable», explique Christophe Marion, directeur de l’Hôtel de Guise à Nancy. Les travaux ont commencé en 2015, en douceur. Cette année-là, il ne s’agit que de simples rénovations. Mais très vite le chantier passe à la vitesse supérieure. Le rez-de-chaussée puis les étages sont remis au goût du jour en prenant soin toujours de ne pas perturber le quotidien des clients. Les derniers coups de pinceau ont été donnés au premier trimestre 2019.
Des chambres personnalisées
C’est Isabelle Kolb qui s’est chargée de la décoration intérieure. Les points forts de la bâtisse ont été conservés : l’escalier en fer forgé inspiré du travail de Jean Lamour, les plafonds à la française, le parquet Versailles ou encore les magnifiques cheminées. Isabelle Kolb y a apporté des touches subtiles de modernité en jouant sur les étoffes, les couleurs et les matériaux. Elle s’est même risquée à un peu de légèreté dans quelques chambres en faisant réaliser sur mesure des reproductions des tableaux les plus connus de Fragonard, comme «Le Verrou», «Le Baiser à la dérobée» ou «Les Hasards heureux de l’escarpolette». Les chambres du rez-de-chaussée ont quant à elles toujours la chance de donner sur la petite cour pavée. Arborée, joliment fleurie, elle est, sans conteste, un atout pour l’hôtel. Dommage qu’elle ne puisse pas accueillir plus de tables !
Faire vivre le lieu
Les travaux achevés, il ne reste plus qu’à développer l’activité. L’hôtel de Guise, qui a essentiellement une clientèle d’affaires, ambitionne créer de nouveaux partenariats avec des structures souhaitant accueillir leurs collaborateurs à Nancy sans délaisser pour autant la clientèle de loisirs. «Bien au contraire, nous devons attirer d’avantage de touristes» précise Christophe Marion. D’où cette volonté de personnaliser les chambres, d’en faire un lieu authentique, entre la chambre d’hôte et l’hôtel. Les petits déjeuners, servis à table ou en chambre sur demande, privilégient les produits de saison et locaux. Présent sur toutes les plateformes hôtelières, l’hôtel de Guise est entré dans une nouvelle ère. Quoi qu’il en soit, le client y est plus que jamais le roi. À lui d’en faire à sa guise !
Think Green ! Encadré SI PLACE
L’écologie s’invite jusque sous la couette ! L’hôtel de Guise propose une offre à tarif réduit à partir de deux nuits minimum autour d’une vraie démarche éco-responsable avec par exemple le ménage en chambre à la demande.
Une nouvelle façon de travailler
L’hôtel de Guise est l’un des premiers à avoir adhéré au réseau GOWORK&CO. Il permet aux travailleurs indépendants de trouver un espace de travail quel que soit l’endroit où ils se trouvent pour y fixer des rendez-vous, y organiser des réunions ou tout simplement pour y trouver une imprimante ou une connexion Internet.
Esther BOUVIER