SOS entrepreneuren quête de financement

L’association marcquoise d’aide aux entreprises en grande difficulté réitère ses appels aux dons devant un parterre d’acteurs économiques réunis le 1er décembre dernier à l’Edhec à Roubaix.

Venir au secours des entreprises en dépôt de bilan en faisant passer de 5% à 10% celles qui pourraient bénéficier de plans de redressement. Une mission dont SOS entrepreneur a fait son cheval de bataille. Mais une mission qui nécessite du financement. Il faut à SOS entrepreneur 500 000 € pour développer un modèle d’accompagnement d’urgence dénommé “Save & Up”, reposant sur la confidentialité et destiné à faire rebondir l’entrepreneur qui se trouve dans la tourmente. L’objectif de la conférence du 1er décembre à l’Edhec n’avait qu’un objectif : exhorter les acteurs économiques à “abonder” le fonds de solidarité de 500 000 € créé en juillet dernier. La mission que s’est fixée SOS entrepreneur a beau être noble, originale et unanimement saluée dans les milieux économiques, peu mettent la main à la poche pour alimenter le fonds de solidarité du demi-million d’euros manquant. “Nous ne sommes qu’à 10% de cette somme”, fait savoir Bruno Delcampe, fondateur de SOS entrepreneur, lui-même chef d’entreprise ayant connu un dépôt de bilan. L’association a fait ses estimations : 1 € de don équivaudrait à 3 € de sauvegarde d’emploi. Et Bruno Delcampe de lancer solennellement : “Abonder le fonds de solidarité de 1 000 € ne coûte en réalité que 400 € au donateur en raison des déductions fiscales. Et ce don de 1 000 € permet de préserver 3 000 € d’emploi.”
A la conférence de l’Edhec autour du thème “Si demain je perdais tout”, les chiffres autour des défaillances d’entreprises ont été martelés : + 3% de dépôts de bilan en Nord-Pas-de-Calais l’an dernier, près de 3 000 unités de production représentant environ 12 000 emplois. “Toutes les 30 minutes, une entreprise fait faillite en région”, affirme souvent Bruno Delcampe. SOS entrepreneur a mis en place un système d’alerte sur le modèle des appels d’urgence : un numéro de téléphone – le 06 15 24 19 77 – au bout duquel l’entrepreneur en détresse trouve une oreille attentive. L’association affirme recevoir deux à trois appels de “haute détresse” par jour rien qu’en région, et quatre-vingts appels à travers toute la France.
SOS entrepreneur compte parmi ses soutiens des acteurs de taille. Jean-Pierre Nacry, président de Lille Place tertiaire, assure à l’association le soutien des clubs (banquiers, notaires, experts-comptables, etc.) que compte son organisation. Du soutien médiatique aussi avec GrandLille.TV.