Sommet de la Terre : la délégation régionale revient de Rio
Une semaine après la ratification du texte final de Rio+20, la délégation faisait le point et annonçait des actions concrètes.
Le 22 juin était ratifié le texte final du Sommet de Rio (voir encadré). Sommet a minima mais qui aura mis en valeur la mobilisation de la société civile (collectivités, entreprises, associations, ONG) en matière de développement durable. Cette dernière a prouvé qu’elle n’attendra pas une harmonisation des États pour agir. Le succès du Sommet de Rio dépendra maintenant d’une mise en oeuvre rapide ou non des engagements signés. Le 29 juin, la délégation Nord-Pas-de-Calais faisait déjà le point à l’hôtel de Région sur sa présence à Rio. Sur la dizaine de régions françaises présentes au Sommet, seul le Nord-Pasde- Calais avait su créer une délégation aussi nombreuse (25 personnes) et diversifiée (avec des représentants de collectivités, entreprises, universités, associations). Entre le 18 et le 22 juin derniers, elle n’a pas chômé : participations aux négociations du texte final, organisation de tables rondes, suivi de conférences, signatures de partenariats, échanges avec le chef de l’Etat et les négociateurs officiels, rencontres d’habitants de favelas, de spécialistes de la protection de la forêt… Ont été présentés également les projets envisagés, à l’issue du Sommet. Une manière de prouver que la délégation n’avait pas fait le déplacement pour rien.
Une délégation ouverte.Les questions ont été diverses en ce 29 juin. Certains dans l’assemblée s’interrogeaient sur l’efficacité de la
mise en oeuvre du développement durable. “Quand on voit qu’en Grèce, pays européen, on en est encore à faire le cadastre, les villes du monde entier ont-elles vraiment les moyens de mettre en oeuvre des actions de développement durable ?” Pour Damien Carême, maire de Grande-Synthe, toutes les villes ne sont pas forcément aussi bien structurées qu’en France. Mais c’est à chacune de trouver des solutions en lien avec sa législation et ses moyens. D’autres s’inquiétaient de voir un développement durable à deux vitesses, entre ceux qui étaient partis à Rio et ceux qui oeuvraient humblement
localement. Myriam Cau, viceprésidente du Conseil régional, présidente du Cerdd (Centre ressource du développement durable) et responsable de ce déplacement, a souhaité rassurer en s’engageant à élargir le cercle de cette délégation de Rio qui va continuer à travailler en réseaux : “C’est tout sauf un cercle fermé.”
Charte des responsabilités. Chaque membre de la délégation repart donc avec des joies, des déceptions, mais aussi des volontés nouvelles d’agir dans son cercle professionnel. Myriam Cau s’engage d’ores et déjà : “80% des actions de développement durable sont mises en oeuvre par les territoires. Ce qui s’est passé à Rio nous donne l’envie de continuer à agir. A notre niveau, nous allons préparer une charte des responsabilités à faire signer aux acteurs régionaux fin 2012, avec un point tous les deux ans. Et nous allons définir des objectifs de développement durable quantifiés en région, en lien avec ceux qui seront développés par les Etats à l’horizon 2015.” Prochains rendez-vous du développement durable en région : Assises nationales de la biodiversité, Jadde et World Forum Lille.