Somme : lever les freins à la mobilité avec l’Adie

Depuis trois décennies, l’Adie facilite l’accès au crédit des porteurs de projets qui ne trouvent pas de solutions de financement auprès des acteurs classiques. « Nous sommes persuadés que tout le monde peut entreprendre » assure Jennifer Souare, conseillère Adie à Amiens lors d’une réunion d’information organisée ce 3 octobre à la Chambre de métiers de Boves.

Étudiants, demandeurs d’emplos, bénéficiaires des minimas sociaux ou fichés à la Banque de France ont ainsi une chance de monter leur projet. Avec l’aide de l’Adie « Tout l’enjeu est de trouver un équilibre entre les besoins et la capacité de remboursement de l’emprunteur. L’idée n’est pas de le mettre plus en difficulté », souligne la conseillère. La structure peut accorder des micros-prêts allant de 300 à 12 000 euros, remboursables en 48 mois maximum.

Favoriser la mobilité

Au-delà de son action de financement, l’Adie propose également un accompagnement sur-mesure aux créateurs de microentreprise, ainsi que des solutions pour assurer leur activité, un véhicule, et même leur santé. « Nous souhaitons mettre à leur disposition des services abordables pour permettre à une entreprise de se développer et de se pérenniser tout en protégeant le mieux possible le créateur », note Jennifer Souare. Accompagnant des publics précaires, l’organisme s’est logiquement intéressé à la mobilité. Une préoccupation forte pour ceux qui font appel à l’association.

Des offres attractives

« Aujourd’hui, j’ai une voiture d’occasion qui nécessite d’importantes réparations. Je connais déjà l’Adie et je voulais voir quelles étaient les conditions de financement d’un véhicule », explique l’une des participantes à la réunion d’information. Pour éviter le piège des véhicules d’occasion vieillissants achetés à bas prix, l’Adie a imaginé une offre mobilité.

Grâce à un partenariat avec Dacia – une marque du groupe Renault – l’association peut faire bénéficier ses clients d’offres particulières en Location avec option d’achat (LOA). « Trois modèles sont proposés, la Spring qui est électrique, la Sandero version essence et version essence + GPL », indique Amélie Therain, conseillère Adie. Un utilitaire est aussi disponible pour les entrepreneurs. « Tous ces modèles sont Crit’Air 0 ou 1, ce qui permet aux utilisateurs d’avoir des véhicules neufs très récents, moins impactants pour l’environnement », souligne-t-elle.

Ouvert à tous les publics-cibles de l’Adie, ces voitures sont accessibles moyennant 40 à 55 euros par mois avec la prime de conversion, soit entre 150 et 160 euros mensuels sans celle-ci. « Il est possible d’étaler le règlement du premier loyer. Concrètement, nous versons cette somme à la Diac, l'organisme de financement de Renault, et le conducteur nous rembourse ensuite chaque mois », résume Amélie Therain. À la fin du contrat de 10 000, 15 000 ou 20 000 kilomètres par an pendant 36 ou 48 mois, le conducteur a la possibilité de racheter le véhicule.