Soirée refuge pour les dirigeants meusiens

Pour le 10ème Business contacts, la CCIT et le Medef de la Meuse ont choisi de mettre à l’honneur le 9 avril à Verdun la filière de la pierre. À cette occasion, Pierre et Habitat, les carrières de Savonnières, ITP et la Graniterie d’Abainville étaient sous les projecteurs.

«Pierre et Habitat», les carrières de Savonnières, ITP et la Graniterie d’Abainville étaient sous les projecteurs de la 10ème édition du Business Contacts meusien.
«Pierre et Habitat», les carrières de Savonnières, ITP et la Graniterie d’Abainville étaient sous les projecteurs de la 10ème édition du Business Contacts meusien.
«Pierre et Habitat», les carrières de Savonnières, ITP et la Graniterie d’Abainville étaient sous les projecteurs de la 10ème édition du Business Contacts meusien.

«Pierre et Habitat», les carrières de Savonnières, ITP et la Graniterie d’Abainville étaient sous les projecteurs de la 10ème édition du Business Contacts meusien.

Ne pas changer une formule, qui fonctionne bien. Voilà le créneau de la Chambre de commerce et d’industrie et du Medef de la Meuse, qui sont à l’initiative de ces rencontres biannuelles organisées tour à tour à Bar-le-Duc et Verdun. En découvrant des sociétés méconnues, les chefs d’entreprise peuvent ainsi faire appel à des compétences locales et compléter leurs carnets d’adresses. Et dans cette période de crise, «cette manifestation est clairement un plus», estime Michel Jubert, le président de la CCIT. Pour cette dixième édition, le succès était encore au rendezvous comme le prouve l’affluence des dirigeants présents et l’engagement des quatre sponsors : EDF, Essilor, Ségor Industries et Berni. Une fois n’est pas coutume, Michel Jubert a lancé un appel, demandant si un créateur n’était pas intéressé par le marché du désamiantage. «C’est un manque en Meuse alors que des marchés existent», affirme le président de la CCI, ajoutant «avoir quelques bons tuyaux». Cette annonce n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd… l’entreprise ATP venue présenter son activité a immédiatement rebondi, expliquant avoir les qualifications nécessaires. Car au delà de ces rencontres informelles, Business contacts est aussi l’occasion de dévoiler quatre success-stories. Pour cette 10ème édition, Gianfranco Mirizzi, gérant depuis 1989 des carrières de Savonnières a raconté son quotidien. Défendant les produits français, signes de qualité, il travaille avant tout avec une clientèle européenne et internationale et paradoxalement peu avec les locaux. Si l’activité connaît un coup d’arrêt avec le contexte actuel, «il faut tenir le coup et avoir des projets» ; c’est d’ailleurs le sentiment unanimement partagé par les chefs d’entreprise, qui avaient fait le déplacement.

Loin des angoisses conjoncturelles

Créée en 1981, ITP est une entreprise spécialisée dans les travaux publics mais aussi dans l’empierrement. Propriétaire d’une carrière de huit hectares, la structure emploie quarante-deux personnes sur ces deux activités. Et pour se démarquer, les certifications restent la solution. «L’avenir passe par la R&D», estime Jérôme Seigneuret, responsable commercial. La Graniterie d’Abainville était la troisième entreprise invitée. Créée en 1906 pour fournir les monuments funéraires, la société s’est diversifiée depuis une dizaine d’années, sous l’impulsion de Jean-François Bois, le gérant, pour se positionner sur le marché de la décoration. À la recherche de nouvelles idées, le professionnel met en avant la qualité de la production française et mise sur de nouveaux matériaux composites minéraux pour se développer. Dernier à s’exprimer, Alain Bertaud a créé avec un autre ancien compagnon «Pierre et Habitat» en 1998, société spécialisée dans la restauration du patrimoine. Qualifié dans la sculpture et la réhabilitation d’escaliers, il estime que «les petites communes aimeraient restaurer leur patrimoine, mais qu’elles n’en ont plus les moyens». Si dans certains départements limitrophes, les appels d’offres sont nombreux pour rénover les églises, ce n’est pas le cas en Meuse. «Il va falloir faire des choix et mettre le paquet sur certains monuments, sinon, tout va disparaître», déplore Michel Jubert. Loin des angoisses liées à la conjoncture, les patrons meusiens ont ensuite échangé leurs cartes autour d’un buffet pour une soirée refuge qu’ils apprécient toujours.