Située en Corse, la dernière fabrique de cigarettes de France va fermer
La Seita a présenté aux représentants du personnel un projet de fermeture de la dernière fabrique de cigarettes en France, à Furiani en Haute-Corse, qui emploie 29...
La Seita a présenté aux représentants du personnel un projet de fermeture de la dernière fabrique de cigarettes en France, à Furiani en Haute-Corse, qui emploie 29 personnes, a-t-on appris auprès du fabriquant.
Les négociations avec les représentants du personnel vont commencer mi-octobre pour une fermeture de la Manufacture corse des tabacs (Macotab) prévue a priori en décembre, a indiqué à l'AFP Cyril Lalo, directeur des relations extérieures de La Seita, confirmant une information de Corse-Matin.
Cette fermeture, qui va intervenir dans le cadre "d'un projet de réorganisation d'une partie des activités en Europe", est motivée par "une baisse continue des volumes de tabac légaux, qui sont remplacés par la contrebande et la contrefaçon", "une dénonciation du contrat par Philip Morris pour qui Macotab produisait une partie des volumes" et "la fin progressive de la spécificité corse sur les produits du tabac", a énuméré Cyril Lalo.
Un projet de fermeture de l'usine de conditionnement Coretab à la Réunion est également prévu, qui concerne 14 postes, selon la même source.
L'usine corse, la dernière qui fabrique des cigarettes en France depuis la fermeture de celle de Riom (Puy-de-Dôme) en 2016, emploie aujourd'hui sur 10.000 mètres carrés quelque 30 salariés, contre 143 au début des années 1980.
L'essentiel de la fabrication des cigarettes en Europe se fait aujourd'hui en Allemagne et en Pologne.
Créée en 1961, elle appartient au groupe Seita (Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes), ancien monopole français des tabacs privatisé en 1995, lui-même filiale du géant britannique Imperial Brands, et produit des cigarettes pour la Corse et d'autres régions françaises.
La France a interdit la publicité pour le tabac et nombre de manufactures ont fermé, se transformant en lieux culturels (Marseille) ou même en université (Lyon).
Le tabac "est la première cause de mortalité évitable" en France, selon Santé publique France, qui estime le nombre de décès dus au tabac à 75.000 par an.
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