Sita, Néo-Eco Recycling et l’Ecole des mines de Douai s’asso

Proposer des produits moins énergivores mais performants, tel est le défi que sont en train de relever les industriels et les chercheurs depuis quelques années. Une voie vers un béton plus écologique vient peut-être d’être trouvée en partenariat entre les étudiants de l’Ecole des mines de Douai, le cabinet Néo-Eco Recycling et Sita.

Une sphère a été fabriquée à partir du béton développé par l’Ecole des mines, Néo-Eco Recycling et Sita. Les premiers tests sont encourageants mais il reste à vérifier si le produit n’a pas d’impact sur l’environnement.
Une sphère a été fabriquée à partir du béton développé par l’Ecole des mines, Néo-Eco Recycling et Sita. Les premiers tests sont encourageants mais il reste à vérifier si le produit n’a pas d’impact sur l’environnement.

 

Une sphère a été fabriquée à partir du béton développé par l’Ecole des mines, Néo-Eco Recycling et Sita. Les premiers tests sont encourageants mais il reste à vérifier si le produit n’a pas d’impact sur l’environnement.

Une sphère a été fabriquée à partir du béton développé par l’Ecole des mines, Néo-Eco Recycling et Sita. Les premiers tests sont encourageants mais il reste à vérifier si le produit n’a pas d’impact sur l’environnement.

Sur l’ancien site Metaleurop, Sita Nord récupère et recycle des déchets, des câbles électriques et des véhicules hors d’usage, mais aussi des sédiments. Ces derniers peuvent être utilisés dans de multiples applications.
Un programme de recherche appliquée pour la formulation d’un béton à partir de sédiments fluviaux et de matériaux recyclés a été lancé en partenariat avec la société d’ingénierie Néo-Eco Recycling, l’Ecole des mines de Douai et le groupe Sita. Il s’agit de trouver des solutions pour répondre à la raréfaction des ressources naturelles, mais aussi pour Sita d’apporter des solutions à forte valeur ajoutée pour la valorisation de déchets complexes à traiter. La formulation développée consiste à mélanger des sédiments avec des sables de fonderie, des gravats issus de la déconstruction, remplaçant ainsi le sable, les graviers et les granulats qui entrent habituellement dans la composition du béton. Toutefois, ce matériau ainsi formulé ne sera pas utilisé pour fabriquer des structures à vocation d’habitation mais pour la réalisation d’éléments préfabriqués pour l’aménagement et le mobilier urbains.

Phase de test. L’étape d’échantillonnage et de caractérisation des différents déchets recyclés s’est déroulée de février à avril derniers. Elle a abouti au développement, par le département du génie civil et environnemental de l’Ecole des mines de Douai, à trois formulations. Ensuite une série de tests de coulage ont été réalisés en laboratoire puis à une échelle réelle sur des lignes de fabrication. Ils ont permis d’affiner encore la technique de production et la formulation du béton. Enfin, plusieurs dizaines de prototypes ont été réalisés courant mai, avec la formulation la plus aboutie.
Une phase de test environnemental va maintenant commencer et s’étaler de juillet 2012 à juillet 2013. Elle a pour but de valider la qualité du béton et sa totale innocuité environnementale. Ces tests seront supervisés par Néo-Eco Recycling. Si le suivi environnemental est concluant, Sita est en capacité de démarrer rapidement l’exploitation de cette matière première secondaire. Le groupe dispose en effet en région des implantations industrielles nécessaires au développement de ce projet : la plate-forme de traitement des terres de l’écopole Sita Agora à Noyelles- Godault (traitement des sédiments fluviaux) et le site Recydem de Lourches (recyclage des gravats et des sables de fonderie).
L’association entre plusieurs forces vives de la région en matière de recherche et de recyclage prouve qu’il est possible d’aller plus loin dans le traitement des déchets et d’éviter l’enfouissement. Un béton produit à partir de gravats et de sables de fonderie dans une région qui a un lourd passé sidérurgique : il semblait logique d’y penser.