ArcelorMittal annonce la suppression de 600 postes dans ses sites nordistes

Ce mercredi 23 avril, le leader mondial de l’acier a annoncé la suppression de 600 postes dans ses sites du Nord, dont 170 pour la seule usine de Dunkerque, la plus grande aciérie du groupe en Europe.

Choc à Dunkerque après l'annonce de la suppression de 600 postes chez ArcelorMittal
Choc à Dunkerque après l'annonce de la suppression de 600 postes chez ArcelorMittal

ArcelorMittal a annoncé, mercredi 23 avril, la suppression de 600 postes dans ses sites du Nord, dont 170 pour la seule usine de Dunkerque, la plus grande aciérie du groupe en Europe. 

La direction justifie sa décision par la grave crise que subit l’acier en Europe actuellement, en raison notamment de la concurrence chinoise. Le pays, qui produit plus de la moitié de l’acier dans monde, connaît un ralentissement économique qui le conduit à inonder le marché européen. Ainsi, ArcelorMittal a enregistré une baisse de 20 % de ses commandes. Selon le groupe, le transfert de certaines de ses activités support vers l’Inde va lui permettre de gagner en compétitivité.

Dunkerque sous le choc

À Dunkerque, cette annonce a été vécue comme un véritable choc. Même si l’inquiétude montait depuis quelques semaines, suite à l’annonce par le groupe de la mise en pause de l’énorme projet de décarbonation de l’acier (1,3 milliard d’euros d’investissement) pour lequel il devait recevoir un important soutien financier de l’État (850 millions d’euros).

Sur place, le secrétaire général de la CGT du site de Dunkerque, Gaëtan Lecocq, a appelé l'Etat à intervenir rapidement, à défaut de quoi «on parlera de milliers, voire de dizaines de milliers d'emplois menacés», a-t-il prévenu. 

Quant aux élus locaux, ils ont d’une même voix, autour de Patrice Vergriete, président de la Communauté urbaine de Dunkerque, réaffirmé leur soutien aux personnels touchés. «Comme nous l’avons toujours fait en temps de crise, nous les accompagnerons vers le retour à l’emploi. Dunkerque est un territoire solidaire, attaché à son industrie. Désormais, nous attendons un passage à l’acte. D’un côté, l’Union européenne se doit d’accélérer la mise en œuvre de son plan acier. De l’autre, ArcelorMittal doit préserver son outil de production en Europe et réengager le projet de décarbonation. Cela ne dépend pas seulement de la survie du site, mais de celle de toute la sidérurgie de demain. Nous ne pouvons plus attendre. Protégeons notre souveraineté européenne», ont-ils écrit dans un message posté sur les réseaux sociaux.