SIAS, spécialiste de plats coréens à Roye

La Société industrielle d’agriculture dans la Somme (SIAS) est née dans les années 1920. Maxime Woirgny, directeur du site rappelle sa genèse : « Des industriels et des agriculteurs se sont regroupés à la sortie de la Grande Guerre, pour créer cette société en utilisant les fonds de dette des allemands, cela a commencé par une sucrerie à Ham. Dans les années 1950, SIAS a voulu se diversifier et utiliser le sucre à d’autres fins. Elle s’est installée à Mitry-Mory, en Seine-et-Marne et crée un process de semi-confisage de fruits pour les yaourts, avec des clients comme Nestlé ou Danone. Elle décide ensuite d’implanter des usines dans le monde entier, son client autrichien Agrana les rachète et audite toutes les sociétés existantes dans le monde, dont celles implantées en Corée du Sud, qui elles ne font que du salé. C’était en 1990. Le Pdg actuel de SIAS, Jccos qui travaillait déjà pour la société Agrana, lui propose alors de la racheter sous le nom de SIAS, qui ne fait que du salé. »

Cinq usines sont implantées en Corée et exportent aux États-Unis et en Australie. En 2020, SIAS décide d’installer une usine en Europe, à Roye, car elle travaille beaucoup avec l’Europe du Nord.

Trois spécialités fabriquées sur le site de Roye

Le site de 3 500 m² basé dans la zone industrielle ouest de Roye emploie 35 salariés et fabrique uniquement des plats coréens surgelés et a trois spécialités : du riz sauté, contenant de la viande, conditionné en sachets individuels, pouvant aller jusqu’à 2,5 kilos. La deuxième spécialité : les gyozas, des raviolis coréens à base de viande ou de légumes. La troisième est la fabrication de bols individuels, avec du riz ou des nouilles assaisonnées. Tout est fabriqué sur place avec des produits français et provenant d’Europe. Les produits sont distribués dans les grandes et moyennes surfaces, les restaurants, les cantines, dans toute la France et l’Europe, avec une clientèle très diversifiée.

La réalisation de ce projet a nécessité un investissement de onze millions d’euros, soutenu par l’État, dans le cadre du Plan de relance, la Région à hauteur de 560 000 euros et le Département (240 000 euros).

Maxime Woirgny détaille le processus pour l’embauche : « Nous avons fait appel à Pôle emploi, à un cabinet de formation et à l’entreprise elle-même pour recruter des personnes motivées. C’est très important, de même que la solidarité entre employés : les personnes ont fait des formations ensemble et vont en refaire régulièrement. Nous avons deux personnes au service R&D, deux ingénieurs, une personne qui réalise les recettes, un service qualité, un service commercial étoffé, et un autre de production. L’entreprise est prête, les premiers clients ont été livrés il y a quelques semaines. » SIAS est désormais sur les rails pour grandir sereinement et embaucher dans les mois à venir.