SIA habitat fusionne avec LTO habitat

Depuis début juin, les deux bailleurs sociaux SIA habitat et LTO ont fusionné pour peser davantage sur un marché en voie de forte concentration. Une décision qui ne devrait pas avoir de conséquences pour les locataires.

Christophe Cappe, président du directoire de Sia Habitat ; Patrick Dujardin, directeur général d’Escaut Habitat ; Philippe Choquet, responsable du pôle développement de Sia Habitat ; et Alain Denizot, président du conseil de surveillance de Sia Habitat et président du directoire de la Caisse d’Epargne Nord France Europe.
Christophe Cappe, président du directoire de Sia Habitat ; Patrick Dujardin, directeur général d’Escaut Habitat ; Philippe Choquet, responsable du pôle développement de Sia Habitat ; et Alain Denizot, président du conseil de surveillance de Sia Habitat et président du directoire de la Caisse d’Epargne Nord France Europe.
D.R.

Christophe Cappe, président du directoire de SIA habitat ; Patrick Dujardin, directeur général d’Escaut habitat ; Philippe Choquet, responsable du pôle développement de SIA habitat ; et Alain Denizot, président du conseil de surveillance de SIA habitat et président du directoire de la Caisse d’épargne Nord France Europe.

Elles s’étaient rapprochées il y a une dizaine d’années, elles ont désormais fusionné. SIA habitat et LTO habitat, deux entreprises sociales pour l’habitat (ESH) appartenant au groupe SIA, viennent d’officialiser leur fusion sous la bannière de SIA habitat. Avec un parc immobilier avoisinant les 43 000 logements dans la région, elle grimpe sur la troisième marche du podium des plus grandes ESH des Hauts-de-France.

Une décision qui s’inscrit dans la logique de l’évolution du marché, assurent les dirigeants de SIA habitat. «Notre secteur professionnel est en train de poursuivre son organisation, qui passe, partout, par le regroupement des ESH, explique Christophe Cappe, le président du directoire de SIA habitat. Il y a 750 acteurs du HLM en France, dont 65 dans la région, et la multiplicité des acteurs pose question, le problème de la taille se pose. Ça va dans le sens de l’histoire, il y a de plus en plus de pression sur les revenus des entreprises, avec de plus en plus de frais fixes, pour des recettes qui stagnent. La fusion et la mutualisation des achats et des frais nous paraît donc la bonne stratégie.»

«Les recettes stagnent ou n’augmentent que grâce à la capacité de développement des entreprises, confirme Philippe Choquet, responsable du pôle développement de SIA habitat. Les locataires ont de plus en plus souvent du mal à payer leurs loyers, négocient des remises… Nous devons faire attention, comme n’importe quelle entreprise. Avec la fusion, nous prévoyons 20% de coûts de fonctionnement en moins.”

Effectifs constants. Le nouveau SIA habitat pèse entre 200 et 250 M€ par an, avec 600 salariés. Un effectif qui restera inchangé après la fusion, garantissent les dirigeants : «C’est un engagement que nous avons pris auprès de nos équipes. Un peu de mobilité sera peut-être demandée, mais jamais très loin. Et nous ne remettons absolument pas en cause la place de nos collaborateurs, qui ont tous la leur dans notre nouvelle organisation.» Mise en place progressivement depuis deux ans, la fusion des deux structures aura coûté «un petit million d’euros, étalé sur les deux années», explique Christophe Cappe. Avec un rythme de 800 à 820 logements livrés par an et 700 rénovations thermiques chaque année,  SIA habitat est un très gros donneur d’ordre en région, rappelle sa direction, qui estime avoir injecté 150 M€ dans l’économie locale en 2015. Sur les 43 000 logements détenus par SIA habitat, 11 000 proviennent de LTO habitat. Les trois quarts sont situés dans le Pas-de-Calais, en grande majorité dans le bassin minier. Les autres se répartissent majoritairement entre la MELl, qui en compte 4 500, Le Dunkerquois et l’Hesdinois. Et 70% de ces logements sont des pavillons.

La fusion désormais effective, SIA habitat entend se consacrer aux grands chantiers qui l’attendent : principalement des constructions, sur les zones de la MEL, de Dunkerque et de Hesdin, et des rénovations dans le Pas-de-Calais.