Serdym trie le verre
Fondée au printemps par Sophie Roquet et Marcolino Vazpontifice, l’entreprise Serdym de Friville-Escarbotin compte déjà 12 salariés en CDI, 6 en CDD et 8 stagiaires. Elle est spécialisée dans le tri de verre pour de grand donneurs d’ordres...
La vallée de la Bresle est réputée pour le flaconnage de luxe. Ancienne responsable qualité dans une entreprise de tri de verre qui a fermé ses portes, Sophie Roquet a créé Serdym avec Marcolino Vazpontifice, qui travaillait comme responsable qualité en fonderie. Serdym est spécialisé dans le tri de verre. L’entreprise est sous traitante pour de grands donneurs d’ordre locaux mais aussi du nord de la France.
Opération délicate
Elle est installée dans une partie des anciens locaux de P&O Outillage à Friville-Escarbotin. Des locaux trouvés grâce à la chambre de commerce et d’industrie territoriale Littoral- Normand Picard. Pour monter leur dossier de création, ils ont été épaulés par l’association Compétences pour l’entreprise de Chépy. Flacons, pots de cosmétiques ou carafes passent entre les mains des 12 personnes recrutées en contrat à durée indéterminée, des 6 salariés en contrat à durée déterminée et des 8 stagiaires. Serdym surfe en effet sur la bonne santé de l’industrie du verre qui est enfin sortie de la crise.
Le tri de verre est une opération délicate et cruciale : « Les parfumeurs vendent des produits de luxe, expliquent les deux co-gérants. Il faut qu’ils sont irréprochables. Un incisé au niveau de la bague d’un flacon peut blesser quelqu’un, de même qu’une aiguille de verre. Il suffit de passer le doigt au fond du pot pour se couper. Ça ne pardonne pas. »
Equipe mixte
Ce travail est effectué en général par des femmes. Serdym compte toutefois 4 salariés hommes : « C’est difficile de trouver de bons trieurs, confient Sophie Roquet et Marcolino Vazpontifice. Il faut compter au moins six mois pour que les salariés soient au top. Parfois, ils doivent repérer la conformité de trente points de contrôle. Les femmes ont plus de dextérité que les hommes, mais par exemple trier une carafe, qui est lourde, c’est plus un travail d’homme.» Environ 800 flacons classiques sont vérifiés à l’heure. Quand ils sont plus complexes, la cadence peut descendre à 300. Jeunes entrepreneurs, Sophie Roquet et Marcolino Vazpontifice pensent déjà à évoluer vers le collage, la sérigraphie et le soufflage, de quoi étendre l’éventail de leur savoir-faire et asseoir la pérennité de leur activité.