Bâtiment
Septmonts : Toitures Soissonnaises, des compétences et un savoir-faire reconnus
En 2011, Fabrice Jacquier reprend l’entreprise de couverture Toitures Soissonnaises créée en 1983, elle emploie à l’époque six salariés. L’équipe s’est depuis étoffée, et compte désormais 25 personnes. L’entreprise de Septmonts labellisée RGE est reconnue pour la qualité de ses réalisations variées.
Ancien cadre, Fabrice Jacquier, qui avait déjà par le passé créé une entreprise, aspirait de nouveau à être son propre patron. « Je voulais exercer une activité plus concrète, avec des réalisations dont je pouvais avec mon équipe être fier, ce qui est le cas avec le domaine de la couverture, il y a un côté très visuel et esthétique », explique le dirigeant de Toitures Soissonnaises, dont la clientèle, éclectique, est composée de particuliers, d’entreprises et de collectivités, situés pour beaucoup dans l’Oise et le sud de l’Aisne.
« Notre activité est elle aussi très diversifiée, nous travaillons autant sur du neuf que de l’ancien, nous avons un réel savoir-faire dans la réalisation ou la rénovation des toitures qui nécessitent une certaine technicité, comme celles en ardoise ou zinc, avec des lucarnes par exemple. L’entreprise a également une orientation marquée sur le patrimoine, avec la restauration de toitures d’églises, de manoirs, châteaux, etc. », continue Fabrice Jacquier. La quasi-totalité des matériaux utilisés, excepté l’ardoise, proviennent de France.
Si le métier de la couverture n’a pas fondamentalement évolué au niveau des matériaux, le changement notable vient de la nécessaire rénovation énergétique. « On travaille beaucoup sur l’isolation par l’extérieur, suivant le principe du sarking [ndlr, méthode d’Isolation thermique du toit par l’extérieur – ITTE – réalisable avec de la fibre de bois et qui offre l’avantage de supprimer les ponts thermiques de la toiture]. Il s’agit d’une méthode assez novatrice, nous utilisons également des matériaux biosourcés : de la laine de bois ou de coton recyclé, et du chanvre. »
Depuis trois ans, Toitures Soissonnaises a aussi développé la construction de maisons à ossature bois (passives voire à énergie positive), avec la prise en charge du gros œuvre - charpente, toiture, isolation et étanchéité à l’air.
Le carnet de commandes de l’entreprise est « confortable », mais Fabrice Jacquier avoue être « dans l’incertitude la plus complète » en ce qui concerne la hausse des prix et l’approvisionnement des matières premières.
« C’est un phénomène inédit, certains tuiliers cessent de produire, en raison du coût engendré », observe le dirigeant qui pointe un autre problème : le manque de main d’œuvre qualifiée, « si l’on continue sur cette lancée, dans 20 ans, il n’y aura plus de couvreurs », déplore-t-il.