Semaine de l’alternance : des aides qui font la décision ?

La sous-préfète de Calais a visité le 21 avril l'agence Pôle emploi Saint-Exupéry, pendant la Semaine de l'alternance. Faire la jonction entre employeurs et publics jeunes, tout en orientant vers les partenaires des dispositifs mis en place par l’Etat, telle est l’ambition des agents du terrain. 

Au Pôle emploi Saint-Exupéry de Calais, la Semaine de l’alternance veut sensibiliser les entreprises à l’embauche de jeunes. (© Aletheia Press / M.R.)
Au Pôle emploi Saint-Exupéry de Calais, la Semaine de l’alternance veut sensibiliser les entreprises à l’embauche de jeunes. (© Aletheia Press / M.R.)

En lisière du quartier du Beau-Marais, l’agence Pôle emploi Saint-Exupéry est prête pour la Semaine de l’alternance. Le hall est fréquenté ; des volontaires du Service civique accueillent et orientent les demandeurs d’emploi. Le matin, les visiteurs sont plus nombreux : «C’est sans rendez-vous, contrairement à l’après-midi», explique-t-on à l’accueil. Plus de forum ou de speed dating : les entretiens se tiennent désormais en bureau. "On essaie d’individualiser le plus possible les choses», explique Dominique Ghys, responsable de l’agence Calais - Saint-Exupéry.

La sous-préfète de Calais, Véronique Deprez-Boudier, est présente : «Cette Semaine s’inscrit dans le vaste plan national 1 jeune 1 solution» depuis juillet dernier. Du gagnant-gagnant-gagnant : pour l’entreprise, le jeune et la collectivité.» Elle rappelle au passage les dispositifs mis en place : «jusqu’à 1 700 euros d’aide annuelle pour certains contrats. Les entreprises ne doivent plus avoir peur d’embaucher les jeunes». Un jeune de moins de 21 ans ne coûte quasiment rien la première année ; selon l’âge et la domiciliation en quartier prioritaire, les aides sont plus ou moins conséquentes, mais pas cumulables.

Des demandes en hausse de la part des entreprises

Dans le hall, Jean-Baptiste Six, 25 ans, vient de signer son contrat d’alternance : pour un an, il est médiateur au sein de l’association FACE Calaisis et mis à la disposition de Terre d’Opale Habitat. Passé par un contrat de service civique au Pôle emploi, il avait auparavant enchaîné des missions intérimaires.

Chez l’Aftral (Apprendre et se former en transport et logistique), société de recrutement et de formation, on compte déjà 50 candidats en CAP transport logistique. «Depuis la crise sanitaire, les demandes sont plus importantes, explique Sarah Vieque, du service recrutement de l’Aftral. Nous intervenons sur un périmètre qui va des Flandres à Berck. Certaines entreprises s’apprêtent à embaucher plusieurs contrats d’alternants. On commence certaines formations avec des collégiens.»

Même tendance chez l’entreprise de formation pour adulte Startevo qui recrute des technico-commerciaux pour ses clients. «On travaille avec Pôle emploi depuis un an, souligne Dorothée Jelonek., coordonnatrice de formation. Avec les mesures anti-Covid, on a essayé d’être plus efficace. Les besoins sont importants, mais on trouve des profils adéquats en une demi-journée.»

Selon Pôle emploi, en 2015, 40% des 15-29 ans occupaient un emploi dans les Hauts-de-France, contre 44% en France métropolitaine. Ce sous-emploi est plus ou moins marqué selon les départements qui concentrent de l’activité dans des métropoles. Un jeune sur six était sans emploi dans la région. En 2020, le taux des jeunes demandeurs d’emploi a augmenté de 0,1%.