Sélection Classique

Sélection Classique

Gautier Capuçon

Après le succès de l’album Intuition, Gautier Capuçon, véritable ambassadeur du violoncelle avec Edgar Moreau, revient cette année dans un programme et un casting éblouissants : le magnifique Concerto pour violoncelle de Schumann avec l’Orchestre de Chambre d’Europe dirigé par l’immense Bernard Haitink mais aussi les œuvres emblématiques de la musique de chambre de Schumann avec Martha Argerich et Renaud Capuçon. Que ce soit dans le concerto, en duo avec la pianiste Martha Argerich ou avec le violoniste Renaud Capuçon pour le trio final, la qualité d’interprétation des musiciens et spécialement le jeu du violoncelliste, aussi ardent que tendre, exaltent magnifiquement le romantisme exacerbé de la musique de Robert Schumann !

Erato.

The Dubhlinn
Gardens

Ce bel enregistrement nous convie à une soirée dans la haute société dublinoise du XVIIIe siècle, à une époque où la musique traditionnelle tend à se «civiliser»… Ce programme est né de la passion de la flûtiste Anna Besson pour la musique traditionnelle irlandaise depuis son plus jeune âge. D’ailleurs, aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est la pratique de la flûte irlandaise qui l’a conduite à celle de la flûte baroque… Reinoud Van Mechelen a lui aussi, depuis quelques années, commencé à se former au chant traditionnel irlandais auprès de Karan Casey et autres chanteurs spécialisés dans le Sean-Nós. C’est cette double pratique de la musique ancienne et des musiques traditionnelles qui a mené l’ensemble A Nocte Temporis à proposer un programme aussi virevoltant que touchant.

Alpha
Classics.

Wilhem Latchoumia

Durant la Seconde Guerre mondiale, Prokofiev composa un nouveau ballet, Cendrillon, à partir de l’histoire de Charles Perrault. Dans la foulée, trois cycles pour le piano virent le jour. Il s’agit d’arrangements de plusieurs pièces du ballet. L’écriture est souvent virtuose, pleine d’ironie et de lyrisme à la fois. Le pianiste Wilhem Latchoumia a choisi d’ordonner les pièces dans l’ordre du ballet afin d’en respecter la continuité narrative. Cela ne s’était pas fait jusqu’à présent. En outre l’artiste, passionné par les répertoires rares et les esthétiques contemporaines les plus variées, a intégré dans le ballet de Prokofiev, quatre pièces du compositeur américain Henry Dixon Cowell. Ces partitions écrites entre 1912 et 1930 utilisent des procédés d’écriture et de jeu nouveaux pour l’époque, comme le fait de jouer sur les cordes de l’instrument.

Chaque
pièce rythme ainsi les épisodes du ballet, offrant à l’imaginaire de chaque
auditeur, de nouveaux horizons sonores.

La
Dolce Volta/Harmonia Mundi.

Bach in Bologna

Ce superbe enregistrement opère un rapprochement stimulant entre les célèbres six Suites pour violoncelle seul de Johann Sebastian Bach, et les obscurs Sept Ricercari pour violoncelle seul du compositeur bolonais Domenico Gabrielli (1659-1690), premier exemple connu d’écriture pour violoncelle seul et seul modèle possible du chef d’œuvre de Bach. Le violoncelliste italien Mauro Valli, protagoniste de cet enregistrement, est convaincu qu’une connexion existe entre ces deux œuvres. Il n’est pas difficile d’imaginer que Bach, qui était fasciné par des compositeurs comme Frescobaldi, Albinoni ou Vivaldi, et transcrivait les œuvres de compositeurs italiens, a connu la musique de Gabrielli, en particulier de ses Ricercari. Profondément nourri par une longue pratique du répertoire baroque italien, Mauro Valli signe ainsi une version innovante des Suites de Bach.

Arcana.

Edgar Moreau

Dans ce nouvel enregistrement, le violoncelliste Edgar Moreau réunit deux concertos peu conventionnels. Le premier signé Jacques Offenbach, intitulé Concerto militaire, fut créé par le compositeur, lui-même violoncelliste. Une œuvre d’une virtuosité éclatante, qui contribue avec originalité à l’année Offenbach dont on célèbre le 200ème anniversaire en 2019. Accompagné par Les Forces Majeures, brillant collectif de chambristes dirigé par Raphaël Merlin, Edgar Moreau a choisi d’enregistrer le très rare Concerto pour Violoncelle de Friedrich Gulda, compositeur autrichien méconnu du XXe siècle. Une œuvre marqué par le goût du célèbre pianiste pour toutes les musiques, un kaléidoscope audacieux oscillant entre élans schumaniens, inspirations folkloriques et sonorités jazz band… Un enregistrement singulier signé par un talent exceptionnel.

Erato.