Industrie

Seibo veut peser dans la décarbonation industrielle

Pour continuer de se développer, Seibo a réorganisé son capital. La société d’électrotechnique industrielle et de bobinage, basée à Noyon, veut être un acteur majeur de la décarbonation industrielle.

L’entreprise, dirigée par Christophe Lesbroussart, emploie 105 salariés et réaliser un chiffre d’affaires de 20,3 millions d’euros en 2023. (c)Seibo
L’entreprise, dirigée par Christophe Lesbroussart, emploie 105 salariés et réaliser un chiffre d’affaires de 20,3 millions d’euros en 2023. (c)Seibo

Au sein de l’entreprise Seibo, dont le siège social est basé à Noyon, le mot d’ordre est de ne pas se reposer sur ses acquis. Depuis 1992, la société d’électrotechnique industrielle et de bobinage, ne cesse de s’étendre. « Pour être réactifs et à proximité de nos clients, qui sont à 95% des industriels, nous ouvrons de nouveaux bureaux et ateliers, proches des pôles industriels », introduit Christophe Lesbroussart, président de Seibo. Au total, ce sont dix agences, reparties entre la Picardie, le Pas-de-Calais, l’Île-de-France et la Normandie, qui ont été créées par l’entité, fondée en 1974.

Si, depuis plus de dix ans, l’entreprise est en expansion, elle élargit aussi ses domaines de compétences. « Le savoir-faire de base et historique de l’entreprise est le bobinage. C’est-à-dire la reconstruction des moteurs électriques de tout type. Mais de nombreuses aptitudes sont venues s’agréger au fur et à mesure : réparation mécanique des motoréducteurs pour l’industrie, réparation des pompes, réparation de moteurs Brushless et, en 2000, la maintenance électronique industrielle », liste le président de Seibo, qui emploie 105 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 20,3 millions d’euros en 2023 (en progression de 5 à 8% en 2024).

Un capital réorganisé

Et pour aller plus loin, la société a ouvert son capital, composé de fonds d’investissements public et privé. « Pour trouver des partenaires, j’ai fait appel à Trianon, un cabinet de conseil en fusion-acquisition et levée de fonds », précise Christophe Lesbroussart. Ainsi, depuis novembre 2023, le capital de Seibo est composé de Bpifrance et d’un fonds d'investissement privé nommé Back to Basics. « La prise de participation de Bpifrance et Back to Basics coïncide avec la sortie d’investisseurs arrivés en 2015. J’ai aussi renforcé ma prise de participation », explique Christophe Lesbroussart, qui a repris les rênes de Seibo en 1997.

L'entreprise est spécialisée dans la maintenance électronique industrielle.@Seibo

Cette opération a son importance. Les investisseurs offrent une solidité financière et permettent de poursuivre les investissements dans les centres de services dédiés à l’industrie. « Ils sont aussi de bons conseils sur la formation et les développements de compétences. Nos clients ont des besoins accrus en électronique de puissance et en maintenance, nous nous devons d’être réactifs », assure le président de Seibo.

Décarbonation et économies d’énergies

« Nous avons un potentiel de développement encore très important », affirme Christophe Lesbroussart. À plus ou moins long terme, le président souhaite que son entreprise soit un acteur majeur de la décarbonation de l’industrie. « Les réparations des machines tournantes électriques et des équipements industriels offrent à nos clients la possibilité de prolonger la durée de vie des équipements et participent à l’amélioration de leurs bilans carbone », image le chef d’entreprise.

De plus, l’utilisation massive des systèmes de variation de vitesse participe à la réduction des consommations d’énergies électriques. C’est d’ailleurs pour cela que Bpifrance et Back to Basics sont entrés au capital. « Nos métiers répondent pleinement aux enjeux actuels et à venir de l’industrie », conclut Christophe Lesbroussart.