Scot Sud 54 : l’enquête publique est lancée
Du 17 juin au 31 juillet, le Scot (Schéma de cohérence territoriale) Sud 54 fait l’objet d’une enquête publique. Une première pour un outil d’aide à l’aménagement territorial. Objectif : récolter les différentes remarques et critiques avant son éventuelle approbation (ou non) définitive à la fin de l’année.
Un Vosgien pur jus pour trancher sur un sujet meurthe-et-mosellan ! Neutralité de jugement et impartialité oblige, Paul Besseyrias est le président de la commission d’enquête publique du Scot (Schéma de cohérence territoriale) Sud meurthe-et-mosellan. Depuis ce 17 juin, et jusqu’au 31 juillet, il va recueillir avec son équipe de cinq commissaires enquêteurs les remarques et critiques sur cette feuille de route territoriale pour les vingt-cinq années à venir de cet espace meurthe-et-mosellan auprès des vingt-six intercommunalités représentant près de cinq cents communes. Trente-cinq permanences sont annoncées sur l’ensemble de ce territoire (la liste est disponible ainsi que le dossier de l’enquête publique sur le www.scotsud54.com). «C’est la première fois qu’une enquête publique concerne 476 communes. Après avoir recueilli les différentes doléances, la commission d’enquête donnera son avis.» Trois scénarios sont possibles. Approbation à 100 %. Désaccord total ou avis favorable avec réserves et recommandations. Mis en action en 2007, sous l’impulsion d’une poignée d’élus, le Scot s’affiche comme un outil d’ingénierie territoriale.
Ambition collective
«C’est une coopération entre les différentes intercommunalités pour faire mieux et surtout de manière collective. Notre travail vise à accompagner le processus de métropolisation pour que ce territoire gagne en visibilité, en attractivité économique, tout en préservant les équilibres nécessaires entre les espaces ruraux et urbains», assure Dominique Potier, vice-président du syndicat mixte du Scot. Ce fameux Multipole Sud qui devrait sortir de toute cette concertation veut s’imposer comme un élément fort en termes d’attractivité, de développement économique et social au coeur même de la Grande Région. Reste à mettre tout ce joli monde d’accord en privilégiant l’ambition collective plutôt que les intérêts territoriaux de chacun. Cette ambition collective souhaitant un rééquilibrage des espaces territoriaux semble, selon les protagonistes, faire la quasi-unanimité au sein des intercommunalités concernées. Une petite poignée demeure encore à convaincre réellement et les travaux de concertation, en parallèle de l’enquête publique, ont cet objectif. Pas facile de faire mettre en place cette solidarité territoriale pourtant nécessaire, mais le Scot semble toucher au but. Verdict définitif à la fin de l’année.