Saint-Pol-sur-Mer : le Lillois Augustin Croin donne un second souffle aux établissements Leuchart

À la petite quarantaine, Augustin Croin a déjà une belle carrière de chef d’entreprise derrière lui. D’abord créateur et gérant d’une entreprise de services à la personne en métropole lilloise, il rejoint, huit ans plus tard, l’entreprise de peinture, plâtrerie et revêtement de sol familiale où il seconde son père. D’abord pressenti pour la reprendre, Augustin Croin change d’avis. «En toute franchise, après avoir passé plus de 15 ans à arpenter les rues de la métropole de Lille, j’avais besoin de changer d’air. Et puis, j’avais aussi envie d’avoir mon affaire à moi, sans rien devoir à la famille», justifie-t-il. Le jeune homme se met alors en quête d’une entreprise à reprendre «dans le domaine de la peinture afin de pouvoir m’appuyer sur mon expertise dans ce secteur d’activité».

La vie fait parfois bien les choses. Au même moment, Jean-Claude Leuchart, artisan peintre à Saint-Pol-sur-Mer, à côté de Dunkerque, passe une annonce afin de trouver un acquéreur pour l’entreprise qu’il a créée en 1991, spécialisée en peinture, plâtrerie et pose de sols. La soixantaine venue, l’homme souhaite prendre sa retraite. «L’annonce était en ligne depuis quelques jours seulement quand je suis tombé dessus. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que l’opportunité que je cherchais était sous mes yeux», se rappelle Augustin Croin. Rendez-vous est pris. Et le feeling passe entre les deux hommes. «Jean-Claude Leuchart était très heureux de céder son entreprise à quelqu’un du métier. Cela lui donnait confiance. Quant à moi, j’ai vite vu que j’avais affaire à une entreprise sérieuse, saine, bien connue sur le territoire, avec une bonne clientèle de particuliers mais qui demandait à être redynamisée. Le challenge me plaisait», résume le chef d’entreprise.

Objectif 20 salariés

En septembre 2024, Augustin Croin s’installe donc aux commandes des établissements Leuchart et les déménagent dans de nouveaux locaux, à Saint-Pol-sur-Mer toujours, «pour donner de meilleures conditions de travail aux trois salariés et disposer d’un véritable atelier», explique le dirigeant, qui se retrousse alors les manches. L’entreprise est vieillissante, en effet. Pour espérer la développer, il faut complètement moderniser les façons de travailler, tant sur les chantiers que sur la partie administrative. «J’ai investi dans de nouveaux outils de production qui vont de pair avec les nouvelles méthodes de travail que j’ai instaurées», commente Augustin Croin. «J’ai changé le matériel informatique et repensé le suivi client. J’ai relancé la machine commerciale, amélioré le référencement de l’entreprise sur les moteurs de recherche et recréé une identité graphique. Pour évoluer, mon idée était de m’appuyer sur l’excellente notoriété de l’entreprise, tout en lui apportant la modernisation qui manquait», détaille-t-il encore.

Moins de trois mois après la reprise, ce changement dans la continuité a déjà porté ses fruits. «J’ai engrangé beaucoup de devis, qui ont entraîné une hausse des chantiers. J’ai donc déjà embauché cinq personnes», se satisfait Augustin Croin, dont l’objectif est de rester sur le créneau du moyen/haut de gamme pour la clientèle des particuliers et de développer le secteur des professionnels. Dans un second temps, le chef d’entreprise aimerait se diversifier sur un créneau très porteur actuellement, où il manque encore de professionnels notamment dans le Dunkerquois : la pose d’isolation thermique par l’extérieur. Avec un objectif à moyen terme : monter l’effectif à une vingtaine de salariés.