Saint-Omer se positionne en pointe dans l’attractivité audomaroise

Encore un mandat ? C’est aussi ce qu’ont voulu signifier les élus de l’Audomarois lors de la présentation du projet urbain de Saint-Omer 2020 «cœur d’agglomération», le 12 juillet dernier dans les anciennes halles du centre-ville. Compte-rendu d’une stratégie.

« L’ancien hôtel de ville de Saint-Omer et sa place vont connaitre une profonde réhabilitation dans les prochaines années ».
« L’ancien hôtel de ville de Saint-Omer et sa place vont connaitre une profonde réhabilitation dans les prochaines années ».

 

 

CAPresse 2013

L’ancien hôtel de ville de Saint-Omer et sa place vont connaître une profonde réhabilitation dans les prochaines années.

 

 

 

Ils le disent : Bruno Magnier, maire de Saint-Omer depuis 2008 et conseiller régional, et Joël Duquenoy, maire d’Arques et président de la communauté d’agglomération de Saint-Omer (CASO), estiment que «le temps du rapprochement est arrivé ; nous ne pouvons sérieusement envisager l’avenir sans convergence». Le constat du premier édile est sans appel : «Saint-Omer n’a pas d’image. Ni négative ni positive.» Pour autant, les traces d’un passé dense et relativement inexploité caractérise la ville, centre de l’agglomération : l’ancien hôtel de ville, l’abbaye de Saint-Bertin, la cathédrale, les musées, la motte cadastrale… «Pays d’art et d’histoire», l’agglomération veut donner à Saint-Omer le rôle de porte-étendard dans la représentation extérieure. Ce qui n’était pas le cas avec trois villes de taille voisine qui formaient un centre introuvable (Longuenesse, Arques et Saint-Omer). Un choix politique semble donc avoir été fait : celui de capitaliser sur la ville-centre. «Il y a des tonnes d’études jamais compilées», prêche Bruno Magnier. La création de l’Agence d’urbanisme répondra à ce manquement. Pour le reste, les projets abondent, avec «un cœur urbain attractif» vanté dans les documents de la Ville et du Conseil régional.

Un cœur urbain attractif. Depuis cette année, les travaux vont bon train : réaménagement de la grand-place avec la suppression totale des voitures ainsi que la mise en lumière des bâtiments et de l’espace public ; réhabilitation de logements anciens dégradés. L’an prochain, il sera question de la rénovation de l’ancien hôtel de ville avec une option franche sur la réfection du théâtre à l’italienne logé dans sa coupole : «on va prendre une décision bientôt», dixit Joël Duquenoy. Pour ce faire, dès l’an prochain, une convergence stratégique sera opérationnelle entre l’Agglomération et la Ville. En 2015, les élus comptent améliorer les déplacements urbains, vivier important de dynamisme dans un territoire où 63% des ménages habitant Saint-Omer ne sont pas motorisés. Un contournement de la ville-centre et un nouveau pont sur le canal doivent également contribuer à désengorger le centre-ville historique. Le quartier de la gare, en bord de marais, subit une transformation intermodale d’ampleur qui doit se terminer en 2015. L’année suivante, les investissements iront au réaménagement de l’îlot de la Banque de France (qui est partie il y a plus d’une décennie à Boulogne-sur-Mer), qui doit abriter des logements, un parking souterrain et accueillir des commerces dédiés à la gastronomie et aux arts de la table. L’ensemble doit tenir dans 6 500 m². Pour financer tous ces projets, les édiles vont devoir faire preuve d’imagination budgétaire… « On travaille pour accéder aux financements ANRU pour la sauvegarde du patrimoine», conclut Bruno Magnier.