SAFE conseille les grands en matière de sécurité
Au cœur de la pépinière de la zone Marcel-Doret, un entrepreneur est en train de déballer ses cartons. Benjamin Doyer a créé SAFE, une entreprise de conseil en entreprise autour des problématiques de sécurité.
SAFE est entrée à la pépinière d’entreprises de la zone Marcel-Doret de Calais cette année. L’entreprise a été créée par Benjamin Doyer, un ancien salarié du secteur qui a quinze années d’expérience dans le domaine. «J’en avais envie depuis un moment, confie le nouveau dirigeant d’entreprise. J’étais dans une entreprise où je ne me retrouvais plus. Le client principal n’était rien de moins que l’actionnaire, je voulais offrir quelque chose de meilleure qualité.» Benjamin Doyer a donc quitté le salariat pour créer sa propre entreprise. Une expérience éprouvante : «Si mes proches ne m’avaient pas soutenu, cela aurait été très compliqué…» Mais même s’il gagne, de son propre aveu, beaucoup moins bien sa vie qu’avant («le plus dur, c’étaient les cinq premiers mois, sans commande ni entrée d’argent»), avec un emploi du temps des plus chargés, il «ne voi[t] pas passer les journées».
Débuts. «Il a fallu trouver un peu d’argent, admet le dirigeant, mais pas grand-chose si l’on compare avec ce dont a besoin un électricien ou un plombier. Il me fallait une voiture, du matériel informatique, le financement d’un logo… On arrive vite à 20 000 euros.» En comptant le fait que les rentrées d’argent se font rares, il fallait avoir les reins solides et être très, très réactif, puisqu’il fallait faire ses preuves. Si l’entreprise est encore en pleine croissance, les premiers bilans que l’entrepreneur a pu en tirer sont plutôt satisfaisants : «Le premier exercice était de 110 000 euros, le prévisionnel pour le deuxième est de 160 000 euros. Le fait d’être en pépinière m’est d’une bonne aide pour les frais fixes immobiliers, je dois le reconnaître.»
Clients. La chance de SAFE est de compter Eurotunnel parmi ses clients. L’entreprise d’exploitation du tunnel sous la Manche a besoin d’externaliser, comme beaucoup de grandes entreprises, certaines de ses missions, «surtout sur leurs gros chantiers», et Benjamin Doyer est un des interlocuteurs privilégiés en ce qui concerne la sécurité, la sûreté et l’environnement. «C’est important d’avoir des entreprises comme Eurotunnel dans ses clients. En termes d’image, c’est une très bonne chose : ce sont des missions qui demandent de multiples activités, ça montre les facultés d’adaptation. Sans parler du réseau que ça peut m’apporter…»
De l’aide… Le dirigeant d’entreprise a été bien épaulé par le cabinet Helfy, à Mazingarbe. «Helfy m’a apporté un énorme soutien en termes de ressources humaines. C’est très important d’être soutenu comme ils l’ont fait.» Mais l’aide d’Helfy n’a pas tout fait : «Le fait d’être une petite entreprise est d’une grande aide, étant donné que la disponibilité est maximale.» À terme, l’entrepreneur projette trois ou quatre recrutements pour que son entreprise reste «à taille humaine».