Aménagement
RTE : le projet de renforcement de l'axe électrique Normandie-Hauts-de-France avance
Le projet de renforcement de l’axe électrique Normandie-Hauts-de-France de RTE avance, les échanges avec les parties prenantes du territoire se poursuivent, avant l’Instance locale de concertation (ILC) qui se déroulera au plus tard fin septembre 2023.
Suite à la concertation préalable du public qui s’est achevée mi-février, RTE, qui pilote le projet, a tiré plusieurs enseignements qui ont conduit à des évolutions notables, parmi lesquelles la définition des fuseaux, la réalisation d’un diagnostic préalable des élevages en lien avec les Chambres d’agriculture, l’étude de la dépose complète ou partielle de la liaison électrique 225 000 volts Argœuvres-Beauchamps, des aménagements en faveur de la biodiversité.
Prochaine étape : la réunion de l’ILC présidé par le préfet de la Somme, qui se tiendra dans le cadre de la concertation dite "Fontaine" réunissant les élus locaux et les parties prenantes du territoire et qui permettra de définir le fuseau de moindre impact. RTE poursuivra ensuite sa démarche d’information et concertation du public.
Pour rappel, la nouvelle ligne aérienne d’environ 80 kilomètres sera en mesure de transporter 6 000 MW supplémentaires afin de contribuer à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone d’ici 2050 pour laquelle la France et l’Union européenne se sont engagées.
Pour y parvenir, « une augmentation significative de la production d’électricité est attendue à l’Ouest de l’axe (développement des énergies décarbonées telles que l’éolien en mer et le nucléaire) et de la consommation à l’Est de celui-ci (ré-industrialisation et décarbonation des industries dans la Vallée de la Seine et la zone de Dunkerque notamment). C’est pourquoi, dès 2035, l’actuelle ligne électrique à 400 000 volts qui relie les régions de Normandie et des Hauts-de-France ne sera plus en capacité d’accueillir de nouveaux transits électriques », précise RTE.
Les chiffres clés du projet :
. 80 km environ de ligne aérienne à construire.
. 400 000 volts : niveau de tension de la ligne à deux circuits.
. 6 000 MW de capacité de transport d’électricité supplémentaire par la nouvelle ligne.
. 390 millions d’euros : coût global du projet.
. 2032-2033 : fin des travaux et mise en service de la ligne.