Robots : je t’aime moi non plus
On n’arrête pas le progrès ! La maxime est bien connue mais quand on met des chiffres derrière tout cela, ça fait réfléchir. La robotisation des outils industriels détruirait trois millions d’emplois d’ici à 2025 à en croire l’étude du cabinet Roland Berger «Les classes moyennes face à la transformation digitale» parue l’an passé. Les métiers manuels et peu qualifiés ne sont plus l’apanage de cette véritable «robolution», les professions réputées intellectuelles sont également en ligne de mire. Les facultés des robots, logiciels et autres applicatifs du genre de ceux qui régissent quasiment nos vies sur nos smartphones (nés du cerveau et de la main de l’homme, faut-il encore le rappeler) nous surclassent à bien des égards. Nos «amis» les robots calculent plus vite, accèdent à davantage d’informations et ils nous comprennent même de mieux en mieux. De là à supplanter l’humain, il n’y a qu’un pas, déjà franchi d’ailleurs dans bon nombre de secteurs. Dans la sphère de la productivité et de la compétitivité à outrance, on parle dorénavant de métiers facilement automatisables ou informatisables. Certaines études affirment que sur le marché de l’emploi français actuel, 42 % des métiers présentent une probabilité d’automatisation forte du fait de la numérisation de l’économie. Les robots vont-t-ils nous piquer notre boulot tous secteurs confondus ? À plus ou moins long terme la question ne se posera même plus. Si vous allez faire un petit tour du côté de la foire internationale de Nancy cette semaine pour visiter l’exposition sur les objets connectés «Objets connectés : avez-vous une âme ?», vous les regarderez peut-être d’un autre œil pas si bienveillant que cela. Bienvenue dans l’univers de la numérisation…