Rives de Meurthe : de l’humanisme de quartier
Un PDIE (Plan de déplacement inter-entreprises) ayant dépassé le stade de la gestation, des projets de crèches, de conciergerie, de plateforme de gestion des déchets, des actions de promotion du quartier et des entrepreneurs regroupés sous la bannière de l’association des Rives de Meurthe. Le quartier éponyme nancéien construit peu à peu son identité et entend peser de tout son poids dans le développement de la ville et de l’agglomération.
«Il faut instaurer un véritable club de créativité pour notre quartier. Entrepreneurs, collaborateurs et habitants doivent se l’approprier pour en être de véritables ambassadeurs.» Dans les locaux de l’entreprise Smac, du côté de la rue Marcel Brot, qui a accueilli en ce début février une réunion interne de l’association des Rives de Meurthe présidée par Patrice Thomassin ainsi que Dominique Sacco, son vice-président, intarissable pour vendre «son» quartier où il est notamment présent au sein du Médiaparc nancéien situé à quelques rues adjacentes. Créée en 2004, l’alors «petite» association a monté en puissance au fl du temps pour atteindre «prochainement la centaine d’adhérents» sur un territoire partant du quartier Oberlin, en passant par l’important nœud urbain de Marcel Brot et les fameuses Rives de Meurthe.
Animer la zone
Ce périmètre est considéré comme le nouveau poumon du développement économique de l’agglomération nancéienne. C’est là que l’association d’entrepreneurs entend continuer à fédérer les sociétés, à mutualiser les services tout en s’affichant comme l’interlocutrice privilégiée auprès des collectivités. Le tout avec une volonté farouche d’animer la zone ? Journée de la mobilité, Forum Emploi organisé en partenariat avec la Maison de l’Emploi du Grand Nancy ou encore l’opération «Les Terrasses de café», des animations qui semblent aujourd’hui faire figure de rendez-vous «mais à intensifier» pour Dominique Sacco. Objectif recherché : faire de ce quartier, un quartier où il fait bon vivre, s’épanouir et entreprendre. De l’humanisme urbain à faire partager et à faire comprendre à certains.
Le PDIE passe la vitesse supérieure
Lancé officiellement mi-décembre le PDIE (Plan de déplacement inter-entreprises) des Rives de Meurthe visant à améliorer les déplacements, le stationnement et le développement des transports dits «doux» est plus qu’une simple démarche d’entreprises du secteur, mais bel et bien une démarche de quartier. L’Aduan (Agence de développement et d’urbanisme de l’aire urbaine nancéienne) assure aujourd’hui la coordination technique, «ce n’est pas possible pour une association de porter seule un tel projet», confie Dominique Sacco, le vice-président de l’association des Rives de Meurthe. «Aujourd’hui, nous avons une vision synthétique mais claire des besoins.» Un pré-diagnostic devrait rapidement sortir. Dans cinq ans, le PDIE des Rives de Meurthe devrait être une réalité palpable. Coût estimé : 150 000 euros. Un investissement soutenu, notamment, par le Grand Nancy, la ville de Nancy, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ou encore le Conseil général de Meurthe-et-Moselle.