Rigby choisit le Valenciennois pour sa filiale Altimance

Le 15 mai, en fin de matinée, Laurent Degallaix, le député-maire de Valenciennes et président de Valenciennes Métropole, et Xavier Bertrand, le président du Conseil régional, étaient réunis à la Nouvelle Forge, à Anzin, pour annoncer l’implantation prochaine d’Altimance. Ouverture de ce centre de services informatiques début septembre sur le parc des Rives-Créatives-de-l’Escaut. 250 emplois sont attendus.

De gauche à droite, Didier Lejeune, Daniel Dorchies, Laurent Degallaix et Xavier Bertrand.
De gauche à droite, Didier Lejeune, Daniel Dorchies, Laurent Degallaix et Xavier Bertrand.

«Une sacrée bonne nouvelle pour l’emploi et une sacrée bonne nouvelle pour le Valenciennois !» C’est en ces termes que Xavier Bertrand, le président de la Région des Hauts-de-France, a accueilli l’arrivée prochaine d’Altimance, filiale du groupe britannique Rigby spécialisé dans les services informatiques et premier groupe privé européen dans son domaine. Cette entité, déjà présente en France avec Specialist Computer Centers (SCC), compte actuellement 2 400 salariés sur le territoire, répartis sur 23 sites, pour un chiffre d’affaires avoisinant les 1,20 milliard d’euros, et a intégré récemment le top 10 des entreprises de services du numérique (ESN).
Avec Altimance, Rigby poursuit son développement dans l’Hexagone et compte embaucher d’ici trois ans près de 250 personnes dans le Valenciennois, «avec un intérêt particulier pour les personnes en difficulté d’emploi et handicapées, ceci afin de répondre à la politique RSE du groupe – responsabilité sociétale des entreprises», comme le rappelle Didier Lejeune, le directeur général de SCC France. Dans l’immédiat, la firme britannique, qui a investi 15 millions d’euros dans ce projet (avec 10% d’aides, notamment 750 000 euros de la Région), et dont l’ambition sera aussi d’ancrer les jeunes talents issus des filières locales (université, Rubika ou encore Pop School), va recruter une quarantaine de collaborateurs (agents techniques, personnels administratifs et ingénieurs spécialisés en nouvelles technologies). Son ouverture est prévue officiellement le 8 septembre prochain dans le futur bâtiment Hélios. «L’objectif étant de former ces personnes, il ne faut donc pas traîner», précise encore Didier Lejeune. 

D.R.

De gauche à droite, Didier Lejeune, Daniel Dorchies, Laurent Degallaix et Xavier Bertrand.

ENCADRE

Didier Lejeune, directeur général de SCC France et président du conseil d’administration d’Altimance

«Nous avons senti que nos interlocuteurs étaient motivés»

La Gazette : Pourquoi avoir choisi Valenciennes Métropole pour vous implanter ?
Nous cherchions une zone avec un fort taux de chômage, une population jeune et des possibilités de formation assez développées, pas trop loin de l’université ou d’écoles, qui nous permette ensuite d’embaucher et de former nos futurs salariés. Nous souhaitions également une zone avec une infrastructure de haut débit très importante, puisque, dans notre métier, c’est déterminant. Enfin, nous espérions une région qui puisse nous aider financièrement à nous implanter. Ce choix s’est porté sur Valenciennes et notre décision a été renforcée par le cluster numérique dans lequel la Ville a investi. Il ne faut pas oublier que nous sommes une ESN (entreprise de services du numérique) et, grâce à ce cluster, nous allons pouvoir construire des partenariats avec des start-up avec lesquelles nous compléterons notre offre. 

En termes d’emplois, cela représente combien de postes créés ?
Nous sommes sur un business plan de 250 personnes dans les trois ans et peut-être plus. Nous allons recruter des agents techniques informatiques pour notre service desk, des personnels administratifs, puisque nous aurons un centre administratif, et enfin un vivier de jeunes ingénieurs informaticiens que nous allons développer et faire grandir. 

Finalement, qu’est-ce qui a fait la différence ?
Ce qui m’a séduit, c’est l’équipe que nous avons eu en face de nous. Nous avions déjà travaillé sur ce type de projet il y a trois ou quatre ans, mais ça n’avait pas abouti. Il est important que tous les services de l’Etat soient coordonnés, au même titre que ceux de la Région et de Valenciennes Métropole. Le fait d’avoir eu une interface unique, ça nous a fait gagner du temps. Nous avons senti que nos interlocuteurs étaient motivés et souhaitaient porter notre projet à terme.