Retour à l’état «sauvage»
Une crise sanitaire plus tard et rien ne change ou presque ! Les clubs et réseaux d’entreprises présents sur le territoire régional ont joué leur rôle d’accompagnement, de soutien, d’entraide, de rupture de l’isolement et ce depuis plus d’un an et demi.
C’est une certitude, mais aujourd’hui ne seraient-ils pas en train de revenir à la case départ voire même touchés par un certain syndrome de décroissance ? La raison ? La reconquête inévitable, non pas de leur identité propre, l’ADN d’un grand nombre n’a pas changé, mais de leur légitimité. Au plus fort de la crise sanitaire, plusieurs regroupements que bon nombre (en fait les structures bien établies) qualifient aujourd’hui de «réseaux sauvages» sont apparus. Ces communautés de genre professionnel, frôlant bon tout de même l’entre-soi, ont été une réponse jugée nécessaire voire quasi vitale pour de nombreux entrepreneurs histoire d’avoir des espaces de décompression et d’écoute. «Un besoin d’informel», comme l’analysent certains observateurs du secteur. Les réseaux, disons traditionnels, ont naturellement rempli ce rôle, mais force est de constater qu’il manque quelque chose. La quête de sens n’est pas qu’une histoire de Millennials ou de Génération Z ! La volonté affichée de voir se mettre en place une relance rapide dans les derniers mois à venir de l’année est palpable. Elle s’additionne, du moins pour un certain nombre, à une autre aspiration, une nouvelle vision de la façon de «réseauter». Chaque réseau affiche ses valeurs propres et ses objectifs (services, business, éthique et autres) et vu la myriade des clubs et associations existantes, l’offre est large pour permettre à l’entrepreneur de trouver «réseau à son pied». Reste que cette foi farouche en cette notion d’appartenance ne semble pas avoir de limites. À l’heure du collectif tant vanté, des synergies louées, elle est toujours bien ancrée dans les mentalités entrepreneuriales. L’un n’empêche pas l’autre, sur le papier, dans les faits c’est déjà beaucoup moins vrai. Les vieilles recettes d’hier sont remises au goût du jour à coup de digital et numérique mais le fond peine à évoluer. Les attentes et aspirations sont nouvelles, à la (re)conquête de légitimité s’additionne la recherche d’un nouveau modèle. Un nouveau modèle encore à inventer.