Resolest : un million de tonnes et des opportunités de croissance
Resolest, filiale des groupes Solvay et Suez spécialisée dans le recyclage des résidus salins issus du traitement des fumées industrielles vient de célébrer la production de sa millionième tonne de saumure de haute pureté recyclée sur son site de la ZI des Sables à Rosières-aux-Salines. Le renforcement de la réglementation en matière de fumées industrielles s’affiche comme un moteur de croissance pour ces professionnels du recyclage aussi bien pour les industriels que pour les collectivités territoriales.
Un million de tonnes enregistrées en treize ans d’activité, c’est loin d’être anodin dans l’univers du recyclage industriel ! Le 15 septembre, sur son site de la ZI des Sables sur le territoire de la commune de Rosières-aux-Salines, Resolest a convié plusieurs clients, prospects et élus locaux (à l’image de Jacques Lamblin, député et maire de Lunéville, Jean-François Husson, sénateur et vice-président de la Métropole du Grand Nancy ou encore Thibault Bazin, le maire de Rosières-aux-Salines) et représentant de l’État comme Imed Bentaleb, le sous-préfet de Meurthe-et-Moselle en charge des affaires économiques, pour célébrer la millionième tonne de saumure de haute pureté recyclée. Filiale des groupes Solvay et Suez, Resolest valorise depuis 2003 des résidus salins en provenance des traitements de fumées industrielles produits par ses clients via le procédé Solvair. «Notre traitement se fait au moyen de bicarbonate de sodium et fournit une saumure de haute qualité réutilisée localement par l’usine Solvay de Dombasle-sur-Meurthe en substitution des matériaux classiquement extraits du sous-sol», explique Jean-Michel Frada, le directeur de Resolest.
Économie circulaire version chimie
«La saumure purifiée obtenue ainsi possède des meilleures caractéristiques comparées à celle en provenance du milieu naturel. Le tout est ensuite transféré vers l’usine de Dombasle par un pipeline de quatre kilomètres.» Le groupe Solvay réinjecte alors cette saumure dans son process de fabrication de bicarbonate, de l’économie circulaire version chimie. «Notre activité contribue de façon notable à la préservation des ressources naturelles. Le traitement des fumées au bicarbonate permet de recycler 9 kg de sels par tonne d’ordures ménagères incinérées.» Avec 6,4 millions de CA, l’entreprise lorraine (qui compte une vingtaine de collaborateurs) affiche un peu plus de 120 clients, industriels et collectivités territoriales. «Nous intervenons dans un rayon de 400 km autour de notre site de Rosières-aux-Salines. Nous comptons également des clients dans la région de Bruxelles et certaines collectivités dans des cantons en Suisse.» Le renforcement de la réglementation en matière de traitement des résidus de fumées industrielles et notamment celle concernant les émissions des oxydes de soufre (voir encadré) «s’affiche comme un moteur de croissance et une opportunité à saisir», assure Jean-Michel Frada. Une extension du site de la ZI des Sables de Rosières-aux-Salines est d’ailleurs d’actualité.
emmanuel.varrier