Résistance, résilience, indépendance....


Résistance à Kiev et dans toutes les places ukrainiennes face au rouleau compresseur russe. Résilience en marche partout ailleurs. Les premiers dommages collatéraux de la guerre en Ukraine commencent sérieusement à se faire ressentir.

Résistance, résilience, indépendance....

Flambée des prix à la pompe avec franchissement du cap symbolique des 2 € le litre de gasoil (et cela devraient continuer). L’énergie suit la même courbe ascendante sans que personne ne sache réellement jusqu’où le curseur peut aller. Les envolées vont se poursuivre, c’est une certitude. Dans l’écosystème entrepreneurial, c’est de nouveau l’inquiétude et les interrogations majeures sur l’avenir. Après la crise de la Covid-19, la crise géopolitique actuelle va entraîner des conséquences indéniables. Les coûts de production vont logiquement augmenter du fait de la hausse du prix de l’énergie. Si aujourd’hui la répercussion sur les prix de vente n’est pas encore franchement palpable, elle le sera dans les semaines et mois à venir. L’effet sera conséquent sur l’inflation. Maîtres-mots affichés pour faire face : la résilience et l’indépendance énergétique. Résilience avec déjà des appels à la limitation de la consommation, la mise en place de gestes simples comme dans les années noires du choc pétrolier de 1973 et surtout une volonté affichée et nécessaire d’indépendance énergétique. «La bonne réponse au choc énergétique que nous connaissons aujourd’hui, c’est l’indépendance énergétique totale de la France et de l’Union européenne dans les dix années qui viennent», a lancé le 9 mars, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance. Face à l’urgence actuelle, le pragmatisme est de mise : «nous n’allons pas devenir indépendants du gaz russe comme ça en quelques semaines. Nous n’allons pas devenir indépendants du pétrole dans les délais qui se comptent en jours mais pour parvenir à cet objectif stratégique de l’indépendance, il faut des étapes.» Protection des entreprises les plus menacées par l’augmentation des prix du gaz et des prix du pétrole, accompagnement des ménages face à l’augmentation des prix et adaptation de notre modèle de consommation. Les trois axes sont mis en avant par le ministre de l’Économie. Le refrain est connu, bon nombre ne pensait plus l’entendre. C’est un effort de guerre d’un nouveau genre qui s’annonce...