Reseelec mise sur la fibre optique

L’entreprise familiale audomaroise est spécialisée dans les réseaux électriques extérieurs basse tension, dont le raccordement des maisons individuelles ou des entreprises. Il y a quatre ans, les dirigeants ont décidé de diversifier l’activité en renforçant le partenariat avec Enedis et, depuis deux ans, ils investissent dans le déploiement de nouvelles lignes en fibre optique et le raccordement des câbles pour les connexions à Internet.

Julien Kubiak, responsable des nouveaux marchés.
Julien Kubiak, responsable des nouveaux marchés.

Afin de s’adapter à ces mutations, la direction met actuellement en place une stratégie globale de gestion qui passe par la digitalisation de l’entreprise. Créée en 1976 à Saint-Omer par Aimé Gevaert, l’entreprise s’est installée à Arques en 1987. En 1989, l’entreprise prend part aux travaux du tunnel sous la Manche et obtient le marché de pose de glissières de sécurité pour la protection des ponts. En 1996, elle est retenue pour assurer la pose et l’entretien de l’éclairage d’une partie de l’autoroute A16. En 2008, la direction de l’entreprise est confiée à Alice Gevaert. La société prend alors un tournant décisif et entre dans une ère de modernisation des services et de diversification de l’activité. En 2010, Reseelec obtient le prix Moniteur de la construction au niveau régional et au niveau national pour la catégorie “travaux publics”. L’entreprise compte aujourd’hui 35 salariés, dont des «monteurs réseaux» et des terrassiers. Huit personnes ont été récemment embauchées, dédiées à temps complet au secteur de la fibre. «C’est une grosse année de transition», explique Julien Kubiak, en charge des nouveaux marchés.

Processus de numérisation

«Le secteur de la fibre a généré de gros investissements en termes d’emploi, de formation et de matériel», poursuit le responsable. Sur un chiffre d’affaires global de 4 millions d’euros, ce secteur représente aujourd’hui environ 600 000 euros. Les investissements prennent en compte également la digitalisation de l’entreprise qui nécessite l’accompagnement des collaborateurs. Les équipes qui travaillent sur les chantiers sont désormais équipées de tablettes et de smartphones durcis. «Nos clients fonctionnent de plus en plus avec des outils numériques sur le terrain. On doit s’adapter. L’ère des Post-it est terminée.» Reseelec s’est également positionnée sur la pose de bornes pour véhicules électriques. Elle a notamment équipé les hôtels Najeti. «Notre petite taille est notre force, souligne Julien Kubiak. Nous avons chez nous les différents corps de métiers qui interviennent sur les chantiers. Cette indépendance génère souplesse et flexibilité, une réactivité qui est très appréciée de nos donneurs d’ordres.» La diversification de l’entreprise permet désormais de réduire les risques financiers en cas de perte d’un client. Enedis représente 30 à 35% de l’activité, les collectivités 30%, la fibre 15 à 20%, les bailleurs et autres organismes privés environ 30%. «Nous travaillons pour la pérennité de l’entreprise», conclut Julien Kubiak.

Lucy Duluc