Reprise de Duralex: le tribunal valide le projet de Scop, tous les emplois sauvés

Le tribunal de commerce d'Orléans, après avoir analysé les trois offres de reprise de la verrerie Duralex, a retenu vendredi la proposition de Société coopérative de production (Scop), soutenue par 60% du personnel...

Des verres Duralex, à la verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), le 1er juillet 2021 © GUILLAUME SOUVANT
Des verres Duralex, à la verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), le 1er juillet 2021 © GUILLAUME SOUVANT

Le tribunal de commerce d'Orléans, après avoir analysé les trois offres de reprise de la verrerie Duralex, a retenu vendredi la proposition de Société coopérative de production (Scop), soutenue par 60% du personnel et portée par la direction du site.

Ce projet de coopérative, qui a obtenu l'appui des élus locaux, dont celui de la région, prévoit le maintien de la totalité des emplois de l'entreprise placée en redressement judiciaire fin avril. L'entreprise comptait encore récemment 228 salariés mais une démission et un départ à la retraite ont porté ce chiffre à 226, a  Vasco Da Silva, le secrétaire du CSE, élu CFDT.

Le tribunal a évoqué un "projet marketing et commercial cohérent et sérieux" avec des "garanties fortes", estimant que la Scop apparaît en mesure de maintenir les "activités des salariés dans des conditions réalisables".

Deux autres offres de reprise de ce fleuron de l'industrie française basé à La Chapelle-Saint-Mesmin près d'Orléans étaient en lice: celle de la SARL Tourres et Cie, détenue par Stéphanie et Adrien Tourres, qui prévoyait de conserver 183 salariés, et une offre émanant de Carlesimo Investissements/GCB Investissements qui ne reprenait que 125 emplois.

Duralex a régulièrement été confrontée à des difficultés financières depuis une vingtaine d'années.

Après une nouvelle procédure de redressement judiciaire il y a trois ans, l'entreprise a subi la flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d'euros de l'Etat.

En 2023, son chiffre d'affaires est tombé à 24,6 millions d'euros, contre plus de 31 millions en 2022.

L'entreprise, qui fut la fierté de la production industrielle française, qualifiée de "tour Eiffel de la vaisselle", était jusqu'alors aux mains de la Compagnie Française du Verre, également propriétaire de Pyrex, qui l'avait reprise à la barre de ce même tribunal en 2021.

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