Rentrée en toute sobriété pour la CPME Grand Est

Sobriété, efficacité et collectif ! Les trois maîtres mots affichés par Stéphane Heit, le président de la CPME Grand Est, à l’occasion de la rentrée régionale de cette confédération le 3 septembre à la Grange de Condé. Il est certain que le climat actuel est loin d’être propice à l’optimisme et au positif. «C’est dans ces moments-là que l’on retrouve l’importance du collectif et de la solidarité ! Le positif, on le trouvera dans ce collectif», assure le président de la CPME Grand Est. Le collectif ! Fer de lance de la stratégie de développement de la confédération dans la région. «Il nous faut accompagner le développement de notre confédération dans tous les départements. Certains départements se doivent d’être épaulés avec notamment le recrutement et le renforcement de permanents au sein des structures.»

Efficacité énergétique

Cela c’est pour l’aspect interne pour l’ancrage de la confédération. Côté conjoncturel, l’inflation, les difficultés de recrutement «qui doivent aujourd’hui nous faire redéfinir la question du travail, d’après certaines enquêtes plus de 53 % des jeunes ne voient pas le travail comme une priorité» et naturellement l’incontournable problématique du coût de l’énergie, étaient au menu de cette rentrée où une soixantaine de personnes de l’écosystème entrepreneurial régional (Urssaf, CCI ou encore Fédération du Bâtiment et sa consœur des Travaux Publics) étaient présentes. «Notre dépendance énergétique n’est pas nouvelle mais la situation actuelle nous en fait réellement prendre conscience. L’inquiétude est bien présente et les situations varient d’une entreprise à l’autre. Il nous faut de la sobriété, mais bon nombre d’entrepreneurs n’ont pas attendu la crise pour le faire mais surtout de l’efficacité. Qui dit efficacité énergétique, dit investissement dans nos entreprises, ce qui est délicat pour bon nombre aujourd’hui. Il faut un soutien de l’État.» À l’instar de l’ensemble des syndicats patronaux, la CPME Grand Est plaide pour le retour du chômage partiel, histoire de permettre aux entreprises les plus touchées de faire face. «La reconduction du chômage partiel est nécessaire et vitale.» Tout comme le sacro-saint aujourd’hui recrutement et la captation des compétences nécessaires aux réels besoins des entreprises. Maître-mot affiché : la formation professionnelle. Carole Grandjean, ancienne députée de Meurthe-et-Moselle et aujourd’hui ministre déléguée en charge de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, a eu l’occasion de le mettre en avant devant le parterre de chefs d’entreprise régionaux. Apprentissage, mise en adéquation des besoins des entreprises et formations, accompagnement des demandeurs d’emploi pour un meilleur retour à l’emploi et rapprochement école-entreprises, autant de voies à prendre, présentes dans la feuille de route de la ministre. Il n’y a plus qu’à...