Rénovation des remparts de Montreuil-sur-Mer

Le chantier-école occupera des volontaires en service civique pendant 8 mois. © Aletheia Press / LD
Le chantier-école occupera des volontaires en service civique pendant 8 mois. © Aletheia Press / LD

 

A Montreuil-sur-Mer, voilà trois ans que les remparts sont en rénovation. Un chantier porté par le CHAM (Chantier Histoire et Architecture Médiévales), qui forme des services civiques aux métiers du patrimoine.

Les travaux des remparts de Montreuil-sur-Mer devraient s’étaler sur quasiment dix ans. Trois ans ont passé depuis l’initiation du chantier, la convention-cadre entre la C2BM (communauté des Deux Baies en Montreuillois) et le CHAM a dû être renouvelé. «Il s’agit d’un chantier-école, avec des volontaires en service civique pendant huit mois.» Thomas Moussu, coordinateur technique du chantier des remparts, explique les enjeux des travaux pour les contrats en service civique : «Nous prenons le temps d’enseigner notre savoir-faire à nos 10 à 12 services civiques. Pour nous, il ne s’agit pas uniquement de faire travailler de la main-d’œuvre bon marché. On fait de la théorie, avec la maçonnerie, de la restauration…»

La formation de ces services civiques est utile à plus d’un titre. D’une part, les travailleurs peuvent se frotter à un patrimoine médiéval, ce qui n’est pas donné à tout le monde. D’autre part, ceux qui s’intéressent de près à la restauration du patrimoine peuvent ensuite suivre une formation. L’une des personnes précédemment employées en service civique à Montreuil a ensuite suivi une formation à Limoges, avant de partir outre-mer pour travailler avec le CHAM sur l’un des chantiers.

En plus de proposer de vraies clés à ses employés, le CHAM permet à la Communauté d’agglomération, qui porte le projet avec la commune, d’économiser de précieux euros sur les deniers publics : au total, l’intervention coûte 250 000 euros au contribuable. Un coût «divisé par deux» par rapport à une entreprise «typique», estime Thomas Moussu. Pas de risque que les travaux soient bâclés, ceci dit : «Si le chantier est trop technique pour nos services civiques, nous ne nous positionnons pas sur le marché.»