Renouer avec l’attractivité du territoire : retour sur l’Investor Day
A Lille, le 14 septembre a eu lieu le premier Investor Day de la région Hauts-de-France. Après une année 2020 difficile pour l’économie, cette matinée a laissé place aux échanges entre chefs d’entreprise sur l'attractivité de la région. Retour sur cet événement.
«Ce que j’attends de cette matinée, c’est que vous puissiez nous dire comment nous améliorer et quels sont les sujets sur lesquels on doit avancer.» Le président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a donné d'emblée le cahier des charges aux entreprises présentes ce 14 septembre à l’Investor Day à Lille. Des entreprises leaders qui se sont implantées dans la région depuis un certain moment et peuvent donc, comme l’attend Xavier Bertrand, évaluer quels sont les points forts de la région et quels sont les points d’amélioration.
Afin de pouvoir «rester aux avant-postes», le président de la Région souhaite avant tout savoir «comment continuer à être parmi les meilleurs dans un environnement qui sera de plus en plus concurrentiel». D’ailleurs, conserver cette compétitivité est un enjeu majeur et cela commence déjà par les premiers travaux d’aménagement du canal Seine-Nord Europe dans les semaines à venir : «Cela va nous permettre de renforcer notre offre portuaire.»
«C’est une région où il y a une culture industrielle»
Localisation, formation, jeunesse, infrastructures et main-d’œuvre sont les termes qui sont ressortis le plus souvent lorsque Jean-Pierre Letartre, président d'Entreprises et Cités, qui animait la matinée, a demandé aux entreprises quels étaient les atouts principaux des Hauts-de-France. Comme l’a évoqué ensuite le directeur général Europe de Brandquad, Anthony Despres, «on avait cinq critères : la géographie, l’expertise, le vivier de talents, le niveau d’anglais, mais aussi le coût et la qualité de vie». Brandquad, qui réalise aujourd’hui 80% de son chiffre d’affaires à l’étranger, avait pour objectif d’avoir un rayonnement en Europe. Entre Amsterdam, Paris, Dublin et Lille, c’est la capitale des Hauts-de-France qu’il a choisie.
Située au cœur de l’Europe, la région attire de nombreuses entreprises qui souhaitent notamment être au plus proche de nos voisins européens et gagner en rapidité. C’est le cas de l’entreprise japonaise de fabrication de tracteurs Kubota Farm Machinery, qui possède deux sites à dimension mondiale sur l’ensemble des Hauts-de-France, dont un dans l’Oise à Crépy-en-Valois. Pour Andrea Ceriani, le directeur des opérations industrielles, le but en s'installant ici est «de venir chercher la proximité d’un grand aéroport et également la disponibilité de terres, avec la possibilité de tester nos produits sur les terrains agricoles avoisinants».
Handicaps et solutions ?
Le bon positionnement géographique des Hauts-de-France se double d'une culture industrielle forte qui en fait un excellent bassin d'emploi. «Nous sommes très contents de la qualité des candidatures, il y a de très bonnes écoles à Lille, constate Anthony Despres. C’est une région où il y a une culture industrielle, une envie d’apprendre.» Tout n'est pas pour autant rose. Le niveau en anglais (et en langues étrangères en général) des candidats n’est parfois pas à la hauteur des attentes de l’entreprise… Et le recrutement est parfois difficile dans certains domaines qui manquent de candidats. Le manque d’équipement a été relevé également.
Néanmoins cette matinée s’est conclue sous le signe de l’espoir et de la confiance pour la région Hauts-de-France. Il faut croire «en la capacité de la région à se battre pour gagner et accompagner», a conclu Didier Leroy, président du conseil d’administration de Toyota Motor Europe.