Rendez-vous le 22 janvier…
Jamais projet de loi, ou presque, émanant d’un ministre de l’Économie, n’aura autant fédéré dans la colère. Depuis le 10 décembre où le projet de loi Macron sur «la croissance et le pouvoir d’achat» a été présenté en Conseil des ministres, les mobilisations se sont multipliées un peu partout en France. La Lorraine n’échappe pas à la règle et bon nombre de professionnels libéraux du Droit, notamment, devraient gagner les rangs de la manifestation nationale annoncée le 22 janvier prochain à Paris par l’UNAPL (Union nationale des professions libérales).
«Constatant le blocage des échanges avec le gouvernement, la ministre de la Justice nous invite à rester mobilisés dans le cadre des discussions parlementaires à venir. Nous poursuivrons notre combat à l’Assemblée nationale et au Sénat.» Dixit Jean-Marie Burguburu, le président du Conseil national des Barreaux, le 11 décembre dernier suite à la mobilisation des professionnels du Droit à Paris pour protester contre le projet de loi d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie. À l’instar des avocats, les autres professionnels du Droit (notaires, huissiers de justice, administrateurs judiciaires ou encore greffiers des tribunaux de commerce) dénoncent ce projet de loi et demandent purement et simplement le retrait du volet «professions juridiques réglementées».
Actions en région ?
Ils ne sont pas les seuls et ce sont 62 organisations syndicales dans les secteurs de la Santé, du Droit, des Techniques et du Cadre de vie, regroupées au sein de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) qui appellent, de nouveau, à manifester à Paris le 22 janvier, date à laquelle l’Assemblée nationale va débuter l’examen du projet de loi. Des actions régionales devraient voir également le jour à l’image de ce qui s’est déroulé, notamment, à Nancy sur la place Stanislas le 15 septembre où les notaires de la Chambre des notaires de Meurthe-et-Moselle se sont regroupés. L’année 2015 s’annonce revendicatrice et mobilisatrice de la part de corporations loin d’être enclins à descendre dans la rue. Un signe des temps…
Cliniques privées : en grève dès le 5 janvier
Un homme en plein arrêt cardiaque avec un bon samaritain promulguant les premiers soins, visiblement désemparé. Une femme sur le point d’accoucher assise à même le sol au coin d’une rue. Un slogan «Nouvelle loi Santé : le pire est annoncé». Campagne choc depuis quelques jours de la part de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) et grève illimitée annoncée à partir du 5 janvier de la part de ces établissements. La raison ? Le projet de loi relatif à la santé de Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. «Certaines dispositions de ce projet de loi introduisent une discrimination entre les secteurs hospitaliers, en excluant les cliniques et hôpitaux privés du Service Public Hospitalier (SPH)», assure le docteur Jacques
Delfosse, le président de la FHP Nord-Est. «La définition donnée au SPH exclura de principe les établissements de santé privés et les médecins qui y exercent des missions de service public alors qu’ils accueillent tous les patients dans le respect des règles déontologiques et conventionnelles.» La FPH souhaite une réécriture de la loi. «Nous prévoyons une grève dure», assure Jacques Delfosse.