Renault Maubeuge investit la Sambre

Les anciennes halles STPS, à Hautmont, ont été rénovées pour y construire un port à sec. Initialement conçu pour stocker des bateaux, ce port va aussi accueillir les pièces d'une futur presse XXL produite par l'usine Renault Maubeuge.

Renault Maubeuge a souhaité être la première industrie à faire usage du port à sec d'Hautmont.
Renault Maubeuge a souhaité être la première industrie à faire usage du port à sec d'Hautmont.

C’est une renaissance pour l’ancienne friche industrielle STPS. Il aura fallu cinq ans de travaux pour que trois des cinq halles soient transformées en port à sec. Mi-avril, la première péniche de marchandises a investi les lieux, chargée de trois colis destinés à l’usine Renault Maubeuge, située quatre kilomètres plus loin. C’était alors la première péniche à naviguer sur la Sambre depuis 2014. L’une des pièces a été déchargée par l’un des deux ponts roulants de l’infrastructure, capables de soulever jusqu’à 25 tonnes. La manœuvre a été effectuée, non sans difficultés, sous l’œil attentif de la municipalité, du sous-préfet Alexander Grimaud et d’Olivier Silva, directeur de Renault Maubeuge (nouveau nom de MCA).

Des pièces pour la
plus grande presse d’Europe

L’activité première du port est le stockage et l’entretien des bateaux de plaisance. Mais, comme Renault Maubeuge l’a prouvé cet après-midi-là, il n’est pas exclu qu’une activité industrielle s’y établisse. Les pièces que reçoit Renault Maubeuge serviront par ailleurs à la création d’une presse XXL. L’usine s’apprête en effet à produire la plus grande presse d’Europe et y a investi un demi-million d’euros. Hautmontois de naissance, Olivier Silva a été remercié pour sa confiance à l’égard du port et de la ville pour mener à bien ce projet. Le 10 mai prochain, il recevra même l’ordre national du Mérite pour le rôle économique qu’il a joué sur le territoire.

Un gros investissement pour réutiliser la Sambre

17 millions d’euros ont été investis dans la rénovation des cinq anciennes halles STPS. La création d’un port à sec s’ancre dans la logique de la rev3, puisqu’elle vise à limiter les transports routiers par une alternative plus écologique. À terme, l’embranchement ferroviaire derrière les halles devrait être réutilisé sur la ligne Creil-Jeumont. De quoi faire de ce lieu un véritable hub. Quelque 1 200 bateaux par an navigueraient alors sur la Sambre, dès sa réouverture en 2021.