Rémi Descamps crée une micro-crèche

Toutes les familles dont les deux conjoints travaillent ont le même souci : trouver une place en crèche pour le petit dernier. Quand l'initiative privée vient en soutien de la puissance publique...

M. Rémi Descamps.
M. Rémi Descamps.
Hervé Morcrette

Rémi Descamps.

C’est un problème vieux comme le travail de la femme, et l’explosion des familles monoparentales n’a rien arrangé : la recherche d’une place en crèche se transforme dans la plupart des cas en galère. La vitalité démographique de la France, qui ne se dément pas d’année en année et qui finit par traverser les générations, laisse dans la plupart des cas les municipalités dépourvues. Sur le littoral, un jeune homme, Rémi Descamps, va essayer d’apporter une partie de la réponse : il va créer sa micro-crèche privée.

 Le parcours d’un volontaire. Calaisien d’origine, Rémi Descamps est âgé de 28 ans. Il travaille depuis plus de dix ans dans l’éducation populaire et la gestion de structures de loisirs. Il a commencé avec un BAFA et son cursus se termine voici un peu plus de deux ans par le diplôme d’Etat d’ambulancier. Décrit comme ambitieux par son entourage, il se lance dans l’entrepreneuriat en 2012 en créant une société de gardes d’enfants à domicile sur Dunkerque. Cette fois, c’est dans sa ville natale qu’il étend son action, dans le domaine des crèches privées, assez voisin.

 Les CIGALES et quelques autres. Quelques “fées” se sont penchées sur le berceau de l’entreprise de M. Descamps : Initiative Calaisis, la BGE Littoral Opale, SNCF développement, la CAF, Calais promotion, la municipalité et le Conseil général. L’un des appuis décisifs a été celui octroyé par les membres du Club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire (CIGALES). Ce club d’investisseurs a officialisé récemment son entrée au capital de l’entreprise. Pour la concrétisation de son projet, Rémi Descamps s’est affilié à la franchise “Happy-Zou”. 

 Implantation aux Cailloux. La micro-crèche va s’installer dans le quartier des Cailloux. Ce quartier, avec une zone commerciale qui se remplit rapidement et qui a comme voisine la zone du Chemin-Vert, également en pleine expansion, n’aura aucun mal à pourvoir les dix places prévues. L’ouverture ne sera pas immédiate : on ne transforme pas une boutique désaffectée en crèche d’un simple claquement de doigts et le chantier pourrait se prolonger jusqu’au printemps. Pour un prix raisonnable, la crèche bénéficiera d’une amplitude d’ouverture importante : de 7h à 19h30, du lundi au vendredi. L’ouverture de cette crèche entraînera la création de quatre emplois réservés à des diplômés des métiers de la petite enfance. Convaincu du succès de cette première expérience, M. Descamps envisage déjà d’autres créations…