"Remettre les choses en route": paroles d'électeurs dans le Wisconsin

A un peu plus de deux mois de l’élection présidentielle américaine, l'AFP est allée prendre le pouls de l’électorat dans des comtés de sept Etats "pivots"...

Pam Van Handel, devant le bâtiment du Parti républicain du comté d'Outagamie, le 21 juin 2024 à Appleton, dans le Wisconsin © KAMIL KRZACZYNSKI
Pam Van Handel, devant le bâtiment du Parti républicain du comté d'Outagamie, le 21 juin 2024 à Appleton, dans le Wisconsin © KAMIL KRZACZYNSKI

A un peu plus de deux mois de l’élection présidentielle américaine, l'AFP est allée prendre le pouls de l’électorat dans des comtés de sept Etats "pivots", susceptibles de faire basculer le scrutin.

Le comté d'Outagamie aura un rôle crucial dans l’attribution des 10 grands électeurs de l’Etat du Wisconsin (Nord). La démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump auront besoin d’au moins 270 grands électeurs pour l’emporter le 5 novembre.

Après avoir voté démocrate lors des sept élections présidentielles précédentes, le Wisconsin s'était prononcé pour le républicain Donald Trump en 2016. Il est revenu dans le giron des démocrates en 2020 avec Joe Biden.

- "Frontière" -

Pour Pam Van Handel, présidente du Parti républicain du comté d'Outagamie, "le plus important est l'économie et les affaires ainsi que la direction que prend le pays".

"Ma plus grande peur est qu'on ne peut pas se permettre de laisser tout le monde traverser la frontière illégalement, et l'économie".

Accueillant

Kristin Alfheim, candidate démocrate pour le Sénat de l'Etat du Wisconsin, affirme que ce qui compte le plus pour elle, "c'est de savoir que peu importe la personne qui va diriger ce pays, elle sera respectueuse non seulement des citoyens mais des autres nations dans le monde, que nous travaillerons ensemble pour trouver des solutions afin d'avoir une bonne économie et une bonne, saine société".

"Ma plus grande peur est de perdre ce concept d'être bon, accueillant. Nous nous sommes littéralement fondés sur le principe d'être dans un endroit idéal pour vivre et devenir qui on veut, d'être bon, d'être accueillant pour n'importe quelle raison, d'échapper à des endroits où l'on ne peut pas être. Le concept de nationalisme et essayer de réduire ou changer ça, ou de vouloir exclure des gens d'une communauté accueillante ce n'est pas bien. Je ne veux pas ça."

Décadence morale

Casey Stern, retraité, assure que "l'économie est le premier problème".

"L'économie, remettre les choses en route, avoir l'inflation sous contrôle. Seul le président Trump peut faire cela."

"Ma plus grande peur pour mon pays, si cela continue ainsi, est la décadence morale de notre société. Partout où vous regardez, tout est sens dessus dessous, tout est à l'envers, tout est comme ce ne devrait pas être. Cela ne pourrait pas être pire."

Changement climatique

Pour Michael Hovde, un activiste, la priorité est le changement climatique: "Nous pourrions arranger tous les autres problèmes. Si nous ne nous attaquons pas au changement climatique, nous mourrons tous, mais il semble que ce ne soit pas la solution que nous voulions".

"J'ai peur de plusieurs choses. (...) Il y a quelques années la grande peur des gens était la montée du fascisme. Maintenant c'est largement protéger la démocratie".

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