Remaniement: Borne dénonce les "fables" sur ses prétendus désaccords avec Macron

Elisabeth Borne a dénoncé mercredi les "fables" et les "fictions" qui ont circulé au moment du remaniement autour de supposés désaccords entre elle et Emmanuel Macron...

La Première ministre Elisabeth Borne le 25 juillet 2023 au Havre © LOU BENOIST
La Première ministre Elisabeth Borne le 25 juillet 2023 au Havre © LOU BENOIST

Elisabeth Borne a dénoncé mercredi les "fables" et les "fictions" qui ont circulé au moment du remaniement autour de supposés désaccords entre elle et Emmanuel Macron, jugeant "dérisoires" les "petites attaques" personnelles.

"On est dans les fables, dans les fictions qui ne correspondent absolument pas à la réalité", a affirmé sur BFMTV la Première ministre, interrogée depuis Matignon à propos du temps que ce remaniement a pris la semaine dernière et des différends avec le président de la République, évoqués par plusieurs sources ministérielles et au sein de la majorité.

"On a travaillé très directement et on a beaucoup échangé évidemment avec le président de la République pour constituer le gouvernement. C’est normal qu’on prenne du temps parce qu'il y a des équilibres à respecter", a-t-elle fait valoir, en évoquant "la parité" ou les "équilibres politiques" entre les différentes composantes de la majorité.

Menacée à son poste à plusieurs reprises, fragilisée par la crise des retraites lors de laquelle elle a échappé à la censure à seulement 9 voix près, Elisabeth Borne a assuré qu'elle ne "passait pas (son) temps à lire les commentaires".

"Je suis pleinement à ma tâche" et "j'ai une histoire personnelle qui fait que ces petites attaques, qu’on peut parfois voir dans les médias, ça me semble assez dérisoire", a ajouté la Première ministre, dont le père, qui ne s'était jamais remis de la déportation, a mis fin à ses jours quand elle avait 11 ans.

La cheffe du gouvernement n'a pas voulu non plus "commenter les commentaires" sur son ambitieux ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui convoitait Matignon. "Il est pleinement au travail. Il s’est mobilisé remarquablement au moment de ces violences" qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre, a-t-elle salué.

"C'est assez classique que certains visent le poste de Premier ministre ou de Première ministre. Moi je suis à la tâche avec un objectif, être au service de mon pays et répondre aux attentes des Français", a-t-elle encore affirmé.

Alors que le dernier Conseil des ministres avant la coupure estivale s'est déroulé mercredi matin, Elisabeth Borne a enfin confié qu'elle prendrait prochainement "un peu de repos" avec "de la marche" et "beaucoup de lecture" tout en restant "vigilante", comme elle l'a demandé à ses ministres: "se reposer" mais "aussi être sur le pont, prêt à réagir s’il y a une difficulté".

Elisabeth Borne "a tourné en rond dans l'autosatisfaction et la grisaille technocratique. Incapable d'expliquer la nouvelle composition de son gouvernement. Incapable de dominer la sédition policière", a réagi sur Twitter le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, pour qui la Première ministre est la "figure de proue d'un système à bout de souffle".

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